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dimanche 5 janvier 2014

2013

Nous avons passé les vacances de Noël au Québec cette année... Féérique et inquiétant à la fois!
We spent the Christmas holidays in Quebec this year... Both magical and challenging at once!

Avec un grand total de 10 articles publiés en 2013, je pense que j'aurais dû ajouter «bloguer» à ma liste de résolutions... Mon blog a toujours été un journal de bord plus ou moins personnel plutôt qu'un grand projet à ambitions commerciales. Même si ce petit nid a eu 4 ans en novembre, je n'ai pas la prétention de me qualifier de «blogueuse»; j'en serais une bien mauvaise de toute façon, puisque comme vous le savez je n'ai ni la discipline ni le contenu pour écrire régulièrement! Mais j'aime partager mes aventures et mes pensées, à qui veut bien les lire... Je vous remercie d'être encore là, et j'espère pouvoir continuer à vous écrire en 2014!

J'ai encore quelques articles 2013 à finaliser, mais je voulais prendre un moment pour souligner le changement d'année, et vous transmettre mes meilleurs voeux de circonstance (en retard, bien sûr). Pour 2014, je nous souhaite le courage de rechercher de nouveaux défis, l'énergie et la créativité pour les relever, et plein de découvertes et de nouvelles aventures!

Ah, et pour ceux que ça intéresse: je m'accorde un score de 1.5/2 pour mes résolutions 2013. Je n'ai pas fait tous les voyages que j'avais énumérés, mais j'en coche au moins un sur la liste! Je vous en reparle bientôt... Et j'ai réussi à me remettre à créer: je me suis équipée pour fabriquer des bijoux, j'ai emprunté une machine à coudre, et j'ai plus de projets en tête que de temps pour les réaliser. Retour à la normale, quoi!

Comme je me suis prise au jeu, finalement, voyons ce que pourrait me réserver 2014...
  • Au travail, on a décidé que 2014 serait l'année de la créativité et du renouveau. Je suis prête à étendre le thème à ma vie personnelle aussi; peut-être que je commencerai enfin les cours de poterie auxquels je pense depuis si longtemps? Ou bien des ateliers de dessin ou de sérigraphie? Ou des cours de tissage, pourquoi pas?
  • Côté voyages, ma liste persiste, mais j'ajouterais aussi quelques destinations plus exotiques comme l'Inde, la Thaïlande, la Nouvelle-Zélande...
On en reparle dans un an... Avec un ou deux articles entretemps, j'espère!

Bonne année!

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samedi 24 août 2013

3 ans ::: 3 years


Si j'ai bien géré mes affaires, vous lirez ceci le jour de mon troisième anniversaire en terre britannique (je serai quelque part au fin fond de ladite terre, avec ou sans connexion internet). Ça paraît si long, et si court à la fois... Il y a encore des moments où je ne réalise pas que je suis vraiment ici: je prends un raccourci parce que je suis en retard (encore), et je me rappelle à quel point j'étais confuse dans mes premières semaines à arpenter la ville; je blague avec mes collègues en cuisinant notre lunch commun et je prends conscience de la chance que j'ai qu'on se soit trouvés; je bois une pinte au pub avec un groupe de gens que j'adore mais que je n'aurais jamais rencontrés dans ma vie québécoise; je traverse un pont à la tombée du jour et la vue sur Londres éclairée m'émerveille comme aux premiers jours... La plupart du temps, je suis une bonne londonienne pressée qui marche vite et travaille trop, mais de temps en temps, sans les voir venir, j'ai encore de ces «moments».


C'est une drôle de vie que celle d'expatrié; on choisit délibérément de se mettre dans une position impossible, à devoir maintenir deux vies parallèles, deux identités. Je n'aurais jamais pensé être encore ici en ce moment, mais ma terre d'accueil a su se montrer plus que convaincante. Et même si mes racines resteront toujours fermement plantées au Québec, il s'est fait une sorte d'élagage depuis mon départ, si bien que ce n'est plus que l'essentiel qui me lie à la maison. De l'extérieur, j'ai un point de vue différent sur le Québec, et je peux me permettre de n'en garder que le meilleur: ma famille, évidemment, et mes meilleurs amis (merci d'être encore là!); mais aussi ma nourriture préférée, les mots et tournures de phrases qui me font sourire, les noms d'endroits qui me sont si familiers, les saisons... Et je me demande si, quand je quitterai Londres, j'aurai aussi ce pincement au coeur en pensant à ce qui me manquera d'ici. Ici c'est un nouveau chez-moi que j'ai choisi, et que j'aime pour des raisons toutes différentes; Londres est dans mon coeur mais le Québec est dans mon âme (ooouh). Et même si j'accepte, et chéris, le fait que je ne perdrai jamais complètement mon accent quand je parle anglais, plus le temps passe et plus je deviens anglaise! Je perds mon français et je ne sais plus trop où j'en suis entre mes deux identités, alors j'ai pensé... faire une liste, bien sûr! Juste pour voir à quel point j'ai fusionné, ou préservé, mes deux cultures.


  • J'ai totalement assimilé certains mots et expressions typiquement anglais, comme mobile (cell phone/téléphone cellulaire), flat (apartment/appartement), loo (bathroom/toilette), tube (subway/métro), rubbish (trash/déchets), trousers (pants/pantalons), pants (panties/petites culottes), jumper (sweater/chandail), bum (butt/derrière), football (soccer), telly (TV/télé), trainers (sneakers/souliers de course)...
  • Il y en a d'autres qui ne me rentrent pas dans la tête, je suis incapable de dire pavement plutôt que sidewalk ou autumn plutôt que fallcheers ne me vient jamais naturellement, et je ne sacre pas plus en anglais qu'en français, à fortiori depuis que je sais ce que les jurons British veulent dire!

  • Plus récemment, j'ai dû acquérir le vocabulaire enfantin en anglais: moo-cow (vache), doggy (chien), kitty (chat), wee-wee (pipi), nappy (couche), dummy (suce)...
  • Malgré cela je ne comprends à peu près rien quand les enfants me parlent; ceci dit les enfants ne se formalisent pas trop d'un dialogue décousu, alors on s'entend plutôt bien!


  • Je réussis à déceler un accent régional en anglais.
  • La plupart du temps, je me trompe quand j'essaie d'en deviner la provenance exacte.

  • Je suis passée pour une Anglaise et/ou une Écossaise à quelques reprises.
  • Plus souvent qu'autrement, les gens croient que je suis Scandinave, Allemande ou Polonaise, voire Sud-Africaine ou Grecque, mais jamais personne n'a réussi à deviner que j'étais Québécoise, ni même Canadienne; au moins, ils ne pensent pas que je suis Française!

  • J'ai amélioré ma résistance à l'alcool de façon exponentielle (ce n'était pas très difficile, vous me direz) et ma connaissance en matière de whisky, mais ça c'est une autre histoire.
  • Je ne bois toujours pas de bière et même si j'adore le concept du pub, j'ai beaucoup de mal à gérer la politique des rounds (où chacun paie à boire à tout le groupe à tour de rôle plutôt que d'aller individuellement au bar; je manque toujours mon tour!)


  • Je sais ce qui arrivera dans mon assiette quand je commande un toad in the hole, des bangers & mash, un Scotch egg, un Welsh rarebit, un gooseberry fool ou un Eton mess; j'adore les bacon rolls (dont je fais l'apologie ici), les fish finger sandwiches et les scones; je bois du thé tous les jours au travail (un ou deux en été, des dizaines en hiver), du cidre, du gin ou du whisky quand je sors, et bien sûr autant de Pimm's que possible quand la température s'y prête.
  • Je n'ai pas du tout envie d'essayer la pickled tongue et encore moins les jellied eels, et j'ai régulièrement des rages de poulet St-Hubert, de bagels St-Viateur et de poutine bien sûr. J'ai aussi une envie folle d'aller à l'auto-cueillette de fraises et de pommes...



  • Je ne réussis plus à suivre la politique québécoise. C'est qui, le maire de Montréal, déjà?
  • Je ne sais pas plus ce qui se passe au parlement britannique. Mais qui pourrait ignorer Boris?!

  • Je préfère définitivement le football au hockey.
  • L'obsession masculine pour tout sport télévisé traverse les frontières et me stupéfie autant, peu importe le continent.

  • Au Québec, je porte du 10.5 aux pieds et du 10 à la taille.
  • En Angleterre, je porte du 8 aux pieds et du 14 pour le reste. Pas tellement plus facile de se chausser, et dur pour le moral!

  • J'ai visité une plus grande partie du Royaume-Uni que la plupart des Londoniens, mais il y a encore tellement d'endroits que j'aimerais voir...
  • Je ne suis jamais allée plus loin au Canada que Toronto, mais je garde ça pour mon retour.


Alors, vous en pensez quoi? Suis-je destinée à être trop anglaise pour le Québec, mais trop québécoise pour l'Angleterre?

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mercredi 12 juin 2013

Mai ::: May

Bury Court Farm, Bentley, Surrey

On a du rattrapage à faire, vous et moi... J'ai eu un mois de mai bien rempli!

Ça a commencé par non pas un mais six voyages en avion, et ça s'est terminé par un mariage (pas le mien, je vous arrête tout de suite)... Entre les deux: Noël, un nouvel appareil-photo, du jardinage, des bébés, un événement mondain plein d'écrivains, du zorbing, une tente, et un wetsuit! On commence par quoi?

Théo

Tiens, on va commencer par le commencement, soyons fous. Je me suis envolée le 4 mai pour Montréal (vol numéro trois, j'avais été en Écosse pour le travail la semaine précédente), pour la visite que je n'avais pas faite en décembre. Et donc, logiquement, on a fêté Noël! Il faisait soleil, plus de 25 degrés, et le gazon poussait allègrement. On a utilisé une plante de maison comme sapin, et dégelé des restes de boulettes de Noël (LA tradition culinaire par excellence dans ma famille; pour voir ce que j'ai mangé à la place cette année, c'est ici). J'ai offert des cadeaux anglais stéréotypés (un ballon de rugby, un chapeau de tweed, des livres de cuisine, vous voyez le genre...) et reçu des cadeaux à l'emballage élaboré; c'était parfait!

Birchton

Et le beau temps s'est maintenu pour plusieurs jours, ce qui m'a permis de prendre des coups de soleil même déguisée en petit albinos pour jardiner. Heureusement, un client opportuniste m'a sauvée d'un mélanome certain et je me suis envolée pour Toronto l'espace d'une soirée (vols 4, et 5). Puis j'ai commencé mon usuel marathon montréalais, question que toutes mes amies m'annoncent qu'elles sont enceintes. Beau synchronisme, félicitations! Après un détour par Québec pour voir la famiglia et pas mal de kilomètres au compteur, je suis retournée dans ma campagne me poser un peu. Essayer de ne rien faire. Respirer de l'air frais, écouter du silence. Faire semblant d'être en vacances. Oublier que je suis de plus en plus handicapée et inadéquate dans des situations de la vie quotidienne au Québec, comme utiliser ma carte de débit, conduire du bon côté de la route, et parler français...

Mes radis

Si la première semaine était sous le signe de l'amitié, la seconde était définitivement dans la thématique famille: la bibliothèque d'Outremont vient d'inaugurer sa Collection Françoise-Kayler et nous avons utilisé le lancement comme excuse pour nous réunir – au grand désespoir des écrivains affamés qui ont dû partager les hors d'oeuvre, et de la bibliothécaire pète-sec qui trouvait qu'on parlait trop fort dans le hall d'entrée. Puis il était déjà temps de rentrer (vol numéro 6), après une bise à mon chat, son chien, la maison de mon enfance, et un dernier petit détour chez les cousins montréalais...

Braunton, Devon

Lobb Fields, Braunton, Devon

Mais pas question de me reposer en revenant: un certain Anglais m'avait organisé un weekend d'aventures en plein-air! En fait, c'est une certaine Anglaise qui l'avait organisé pour l'anniversaire d'un autre Anglais, mais bon, on avait été invités, voilà. Et donc direction le Devon pour trois jours de camping, de zorbing, et de surfing! C'est très joli, le Devon, ça rend les embouteillages plus agréables. Et le camping, quand il fait beau soleil, c'est vraiment pas si mal! Par contre, 0.5 degrés la nuit et la mer de mai dans un wetsuit d'été, ce n'est pas gagnant... Mais ça justifie une soirée au pub pour se réchauffer avant de retourner dormir dans la tente.

Bury Court Farm, Bentley, Surrey

Bury Court Farm, Bentley, Surrey

Après le camping (et une semaine effrénée au travail, comme d'habitude), direction Guildford, dans le Surrey (la région juste au sud de Londres), pour notre deuxième mariage de l'année. Ils ont eu un temps magnifique, les chanceux, et le cadre était tout à fait idyllique, so British! Il y avait une grange convertie, un joli jardin anglais plein de fleurs, et des collines verdoyantes tout autour; le tout au bout d'un labyrinthe de petites routes de campagne. Bon, on a failli manquer la cérémonie, mais pour le reste, ç'a été une journée très agréable. Jusqu'à ce qu'on se tape encore des embouteillages pour rentrer à Londres le lendemain, mais on a fini le weekend avec un roast dinner, ça remet du bon pied pour commencer la semaine!

Bury Court Farm, Bentley, Surrey

Et depuis le début de juin, il re-pleut et j'ai recommencé à travailler des semaines de cinq jours. La routine, quoi! On pense quand même aux prochaines vacances...

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dimanche 28 avril 2013

J'ai craqué ::: I caved


Je n'aime pas les téléphones intelligents. On dirait que plus le téléphone l'est, moins l'utilisateur le devient... Partout où je vais les gens ont le nez collé sur leur petit écran comme si leur vie en dépendait. Dans l'autobus ou le train, personne ne regarde le paysage; tout le monde joue à je ne sais quel ramollisseur de cerveau. Pareil dans le métro, c'est plus facile d'interagir avec une machine qu'avec les humains autour. Au pub ou au restaurant, tous les convives gardent leur portable bien en vue, à portée de la main, au cas où quelqu'un de plus intéressant tenterait d'entrer en contact. Quand on discute, qu'on débat, qu'on se pose des questions et qu'on émet des hypothèses farfelues, il y en a toujours un pour sortir Google de sa poche et couper court à l'échange d'idées. Plus de moments de silence et de contemplation: dès qu'on a un temps mort, on se connecte aux réseaux sociaux. Partout, tout le temps.


J'ai vaillamment résisté le plus longtemps possible mais depuis janvier, je suis passée du côté obscur: j'ai délaissé mon fidèle petit Nokia pour un rutilant iPhone 5. Je n'avais jamais eu de cellulaire tout court avant d'adopter mon premier Nokia à £4 à l'âge vénérable de 25 ans; je savais à peine me servir de l'écran tactile et j'étais convaincue que j'allais me le faire arracher des mains aussitôt que je le sortirais en public. Mais ce qui m'a fait changer d'avis, c'est la caméra.


Je suis perpétuellement en mode photo. Je vois du beau partout, je m'excite quand la lumière est belle, je cadre dans ma tête, et je trouvais extrêmement frustrant de ne pas pouvoir transporter mon monstre de reflex partout avec moi. Même en voyage, c'est devenu une corvée, alors pas question de l'emmener au boulot tous les jours, prendre des marches, faire les courses... Par contre, mon ami iPhone, il est toujours dans ma poche. Je m'étais promis de continuer à utiliser mon reflex pour les «vraies» sorties photo, mais je suis allée à Paris il y a un mois environ, et je l'ai laissé à Londres (une minute de silence). J'ai fait toutes mes photos avec le téléphone, et j'ai retouché dans le train au retour!


Enfin, tout ça pour dire que je suis bien évidemment sur Instagram (@atoutoiseau), qui m'aime me suive! (Et pour ceux qui ont encore le coeur pur, pas besoin d'un téléphone intelligent pour me suivre, passez par ici.)



J'aime bien les filtres Instagram mais on a rapidement fait le tour. J'ai essayé 100 Cameras mais je trouvais que les filtres étaient «trop», et qu'il y avait trop de choix. Plus récemment j'ai découvert VSCO CAM, qui me plaît bien, mais c'est Afterlight que je préfère et que j'utilise le plus en ce moment!

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mercredi 10 avril 2013

Un weekend au bord de la mer ::: A weekend by the sea

Whitstable

Quand on s'y prend trop à la dernière minute pour organiser des vacances pendant un weekend férié où tout le monde est aussi en vacances, on peut s'attendre être déçu. Par exemple, pour aller à un endroit où il fait soleil et surtout, chaud (à la fin mars quand même, et avec l'hiver qu'on a eu en plus), il faut pratiquement payer le billet d'avion aussi cher que pour aller au Canada (où, ceci dit, il ne fait pas tellement chaud à la fin mars). Et c'est garanti que peu importe où on va, on se retrouve au milieu de plein d'autres Britanniques en sévère carence de vitamine D. Mais en réalité, en mélangeant un peu d'opportunisme, beaucoup d'ouverture d'esprit, et une pincée de conseils d'amis, on peut se retrouver avec un petit congé de Pâques plutôt pas mal!

Whitstable

J'avais envie d'aller à la plage, Matt avait envie de rester «local»; comme le jury n'a pas encore tranché qui de nous deux connaît le mieux la Grande-Bretagne (là je suis diplomate, vous savez de quel côté je me range, je pense...), j'ai décidé de sonder d'autres Britanniques de mon entourage pour ramasser des suggestions. Parmi les résultats les plus probants, pour ceux que ça intéresse: Bournemouth, Rye, Margate, Broadstairs, Whitstable... Au début on penchait pour Rye, petite ville médiévale du côté de la Manche, pas directement au bord de la mer mais juste à côté de Camber Sands et d'une réserve naturelle, mais on n'a pas trouvé à se loger. Comme il y avait une bonne concentration de recommandations similaires dans un rayon relativement restreint (dans le Kent, de part et d'autre de la pointe qui s'avance dans la mer du Nord), on a plutôt décidé de commencer par trouver un endroit où dormir (à une semaine d'avis, avant un congé scolaire, c'est sportif), et c'est à Whitstable (notre deuxième choix après Rye, un village de pêcheurs devenu ville-dortoir pour les courageux qui se tapent 1h30 de train deux fois par jour) que nous avons réussi à dénicher un petit B&B à mi-chemin entre la gare et la plage. Parfait!

The Pearsons Arms

Whitstable

On est partis sans trop d'attentes, faute de temps pour s'organiser vraiment, et sachant qu'on avait surtout besoin d'un weekend sans obligations. Tant qu'à ne rien faire, autant le faire au bord de la mer! Après avoir déposé nos valises le vendredi sur l'heure du midi (départ un peu tôt de Victoria quand même), j'étais impatiente d'aller respirer l'air marin. J'ai été déçue: apparemment, avoir un gros rhume, ça ampute un peu les plaisirs olfactifs... Je ne l'ai peut-être pas respiré, mais je l'ai certainement senti, ce vent du large: au bord de l'eau, on gelait! Mais le ciel bleu était au rendez-vous, alors on a juste pris le temps de se poser dans un pub près de la plage pour manger le meilleur fish and chips de ma vie au bord d'un feu de foyer (rien de moins) avant d'attaquer une longue marche sur la promenade, jusqu'à ce qu'on n'en puisse plus et qu'on doive s'abriter à nouveau. Notre seule option: un petit resto en haut d'une colline avec une vue à couper le souffle, où on a mangé un gâteau et bu un bon thé bien chaud. Puis on est rentrés par la route, nettement moins venteuse, on s'est arrêtés au soleil sur un banc dans le jardin du château de Whitstable, fait quelques boutiques dans le centre du village, et trouvé deux-trois trucs légers à grignoter en guise de souper (oui, on a un fond, quand même...)

Crooked house, Canterbury

Greyfriars Garden, Canterbury

On s'est levés à une heure raisonnable le lendemain matin, samedi, pour aller visiter Canterbury. On savait comment s'y rendre en autobus puisque c'est à moins de 15 kilomètres de Whitstable, mais ça fait quand même drôle de traverser la campagne anglaise au deuxième étage d'un autobus londonien! Encore une fois, on n'avait rien préparé, Matt n'était pas sûr d'y être déjà allé (finalement, non), mais comme j'avais déjà vu Oxford et Cambridge, j'avais quand même une bonne idée du type d'endroit. Sauf que finalement, c'était mieux qu'Oxford et Cambridge! Plus petit, moins de touristes (sauf autour de la cathédrale, qui charge £9 l'entrée, non merci), plein de petits magasins authentiques pas encore avalés par les grandes chaînes, et toutes sortes de recoins intéressants à découvrir. Il faisait un peu nuageux à l'arrivée, mais le soleil a fini par nous retrouver, et j'ai passé la journée à m'exclamer «oooh, pretty!» Mention spéciale à la concentration étonnante de maisons biscornues, au gentil antiquaire dans une minuscule boutique pleine à craquer que j'ai soulagé d'une bouteille (qui a fait de moi la coqueluche du studio), et au cream tea gargantuesque chez Tiny Tim's Tearoom (ironiquement)!

Whitstable

Whitstable


J'ai profité de la lumière descendante pour mitrailler tous les jardins, portes et autres vieilles pierres rencontrés au passage (une étoile dorée pour Matt, mon photobomber émérite, qui attendait patiemment que je prenne mes photos... dans mes photos), mais en fin d'après-midi on avait pas mal fait le tour alors on a décidé de rentrer. J'avais manqué le coucher de soleil sur la mer la veille, je n'allais pas me faire avoir deux fois! Et comme vous pouvez le constater, je m'en suis donné à coeur joie... Plus tard ce soir-là, il a neigé. Je ne mens pas quand je dis qu'on gelait!

Whitstable

Le dimanche, c'était Pâques, et on a fini par comprendre que de toute façon il faisait toujours gris le matin, donc ça ne valait pas la peine de sortir avant midi. On avait eu la prescience de réserver une table dans un pub pour le dîner de Pâques (à 16h30, c'est peut-être plutôt un souper?), ce qui fait qu'on n'était pas stressés, ni pressés. On a fait la grasse matinée (perdu une heure dans le passage à l'heure d'été), marché encore un peu au bord de l'eau, pris un verre au soleil – en fait, le soleil s'est caché dès qu'on s'est assis dehors, mais on était trop bien, devant notre pub sur la plage, alors on est restés – en plus Matt venait (enfin!) de s'acheter un manteau d'hiver, on était parés à toute éventualité! J'essayais depuis notre arrivée de convaincre Matt de goûter sa première huître (quel meilleur endroit, vraiment?), mais n'étant pas une amatrice moi-même, je n'ai pas su me montrer très convaincante... Il a finalement craqué quand on s'est installés pour manger au pub, mais seulement à condition que j'en commande une aussi! Verdict: ça goûte surtout ce qu'on met dedans; moins de Tabasco, la prochaine fois... Après cet après-midi absolument éreintant, évidemment j'étais épuisée, alors on a changé de pub (pour la forme) et j'ai fait une petite sieste, incognito... Et on s'est couchés tôt! De toute évidence, on avait fini par réussir à se débarasser de notre rythme de vie de citadins.

Broadstairs

Broadstairs

Le lendemain il fallait déjà rentrer, mais on n'allait certainement pas se presser. On a repris le train dans la direction opposée à Londres pour aller voir un peu plus loin, de l'autre côté de la pointe; on pensait à Margate mais notre hôte nous a vivement conseillé de pousser plutôt jusqu'à Broadstairs, l'arrêt suivant, pour une bonne dose de «old English seaside charm». Et c'est là, à trimballer ma valise dans les rues en pente en repoussant le plus possible l'heure du retour, que je me suis sentie le plus en vacances. C'est décidé, Broadstairs, nous nous reverrons!

Whitstable Oyster Fishery

Finalement notre petit weekend dans le Kent valait pour moi tous les tout-inclus en Turquie. En fait, ce n'était pas si différent: on était entourés d'Anglais, on n'était pas équipés pour la température, et j'ai pesté pendant quatre jours d'avoir oublié mes lunettes de soleil!

Bonus: on s'est fait une petite séance de portraits dans un rayon de soleil au pub et le résultat me plaît bien, à voir ici!

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samedi 12 janvier 2013

Les résolutions, ça résout quoi? ::: What are resolutions supposed to resolve anyway?

Reighton Road

Je ne prends pas de résolutions parce que je les oublie/ignore/change de toute façon. Et puis le 1er janvier, ça me semble bien arbitraire comme date pour décider de changer sa vie... J'ai fait un petit effort l'an dernier, et je n'avais pas consulté ma liste depuis, mais étonnamment pour une sceptique je pense que j'ai un bon taux de réussite! Pour être honnête, c'était plutôt des prédictions, des espoirs, que de belles et bonnes intentions coulées dans le béton...

2012, ce sera...
  • Une autre année à Londres, et vérifier si la première année était vraiment la plus difficile. Oui, je confirme, la première année était vraiment la pire, et la deuxième était la meilleure!
  • Déménager pour être bien chez moi. Fait, toujours heureuse 10 mois et un changement de colocs plus tard.
  • Cultiver mes amitiés d'ici et d'ailleurs et ne pas avoir peur de planter de nouvelles graines. Moyen. C'est pas facile tout ça... J'ai perdu autant d'amis que j'en ai gagné en 2012 je pense, mais j'ai définitivement appris à être plus à l'aise lorsque je rencontre de nouveaux gens. On fait un petit effort collectif pour 2013?
  • Recommencer à cuisiner. Avec une belle cuisine dans ma belle maison, et un nouvel estomac à nourrir à l'occasion, oui, avec plaisir!
  • Apprendre quelque chose de nouveau (poterie? tissage? chapellerie? fleuristerie? courtepointe?) Échec, ici... Au sens où je l'entendais du moins, c'est-à-dire m'inscrire à un cours et y aller régulièrement. Par contre, j'ai appris à surfer, à danser (le 31 décembre, il n'est jamais trop tard!) et à faire ma propre pâte à tarte, entre autres... J'ai encore les mêmes envies de découvertes pour 2013, et c'est déjà bien parti!
  • Bouger, et aimer ça (yoga? danse? randonnée? course?) Ça, je pense que c'est une cause perdue. De toute façon il s'agit d'un projet de vie, pas de l'ambition d'une seule année.
  • Acheter plus de produits de qualité, bons pour moi et pour l'environnement. Oui! Et ça fait du bien!
  • Aller régulièrement au cinéma. Maintenant que j'ai de la compagnie, ça diversifie mes choix de films et me donne une meilleure raison d'y aller... Mais je continue à y aller seule aussi. J'ai vu Skyfall, Life of Pi, Moonrise Kingdom, Salmon Fishing in the Yemen, The Master, ParaNorman, Frankenweenie, et plein d'autres (ma mémoire est toujours aussi affligeante...)
  • Voir un vrai concert/spectacle de musique, pour la première fois de ma vie! Ça c'est fait grâce à mon petit frère d'amour qui m'a fait découvrir Tallest Man on Earth en me forçant à acheter des billets pour le spectacle en juillet. J'ai adoré!
  • Stockholm, Berlin, Barcelone, le Portugal, l'Italie, la Grèce peut-être? Stockholm seulement, et Hambourg plutôt que Berlin; ça ne me donne pas la note de passage mais ça valait vraiment le coup! Et le reste passe à 2013...

2012, c'était aussi...

Et 2013 pourrait être...
  • La chance de visiter, en plus des destinations oubliées de l'an dernier, peut-être Prague, Copenhague, Munich, Madrid, le Maroc, Istanbul, l'Irlande ou l'Islande?
  • Un bon moment pour diversifier ma créativité. J'ai laissé tout mon matériel derrière moi en quittant le Québec, et je suis loin d'avoir accumulé la même collection ici. Mais je me suis tellement bien adaptée à l'absence de loisirs créatifs que ça m'inquiète un peu; il faudrait bien que je m'y remette pour voir si je sais encore comment m'y prendre!
Tiens, gardons ça simple... J'aime trop les surprises pour essayer de tout prévoir!

Je nous souhaite plein de découvertes, d'aventures et de projets pour 2013... Bonne année!

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dimanche 6 janvier 2013

I'm dreaming of a British Christmas

Christmas 2012
Ma petite déco festive
My little Christmas setup

Je commence avec un avertissement: ma récolte photographique est plus que maigre, je n'ai pas été très prolifique et j'ai effacé mes meilleures photos par erreur (note à moi-même: avant 10h le matin de Noël, c'est trop tôt pour appuyer sur tous les petits boutons!).  J'espère que mes mots réussiront quand même à faire image... Voilà, c'est parti pour le premier Noël d'une Québécoise à Londres!

J'en parle souvent, sur mon blog ou en-dehors: je trouve que le Québec a beaucoup plus d'affinités avec la Grande-Bretagne qu'avec la France, culturellement parlant. Évidemment, la langue est une barrière majeure, mais une fois franchie, on réalise vite que les Québécois sont plutôt des Anglais qui parlent français que des cousins Français expatriés... En tout cas, tout ça pour parler de dinde! Mais avant d'arriver à la dinde: la veille de Noël.

Même à l'intérieur du Québec, chaque famille fête un peu Noël à sa façon, alors c'est difficile de généraliser. Pareil de ce côté-ci, j'ai vécu mon Noël anglais dans une famille en particulier (celle de mon amoureux, pour les curieux), mais pour avoir enquêté un peu je crois que dans les grandes lignes ça se ressemble pas mal partout. Pour vous donner une idée de mon point de comparaison: dans ma famille, au Québec, le gros morceau des célébrations se passe le 24 décembre. On se rassemble à la maison en famille (plus ou moins élargie selon les années et les disponibilités), on cuisine (pas de dinde), et on réveillonne (pas de danse ni de jeux de société). On fait les cadeaux le soir même, on se couche tard, et les enfants, petits et grands, ont toute la journée du 25 pour jouer avec leurs nouveaux jouets!

Ici, en Angleterre, le 24 décembre (qu'on appelle invariablement Christmas Eve, pas 24th December) n'a pas autant d'importance. Beaucoup de gens travaillent, et pour les autres c'est la dernière journée pour finaliser ses achats et voyager pour rejoindre sa famille (sans le savoir, j'ai suivi cette tradition les deux années précédentes en prenant l'avion pour Montréal le 24!). On se rassemble en soirée pour prendre un verre au pub: c'est une bonne excuse pour revoir les gens à qui on ne donnerait pas nécessairement rendez-vous (des amis d'enfance ou des cousins éloignés que l'on retrouve en retournant dans sa ville d'origine), ou simplement pour faire la fête entre amis, comme les Anglais savent si bien le faire! Il est donc généralement admis que le matin de Noël comporte un solide déjeuner pour remettre la gueule de bois en place. Quand il y a des enfants dans la famille, il faut être préparé à un réveil brutal... Noël en lendemain de brosse, c'était un concept nouveau pour moi (mais je dois préciser que j'ai été très raisonnable, et j'étais juste fatiguée de m'être couchée tard)! Pas autant que la veille de Noël entre amis, qui m'a semblée tout aussi étrange, mais pas désagréable pour autant. Sauf que sous la pluie battante, ça ne faisait pas exactement Noël blanc...

Christmas 2012

Le matin de Noël, on se réveille au doux son de la pluie sur les carreaux, puis du tonnerre... Un bon gros orage le jour de Noël, rien pour me titiller l'esprit des Fêtes! Mince consolation: il a grêlé un peu, ça a fait comme des petits bancs de neige l'espace d'un instant (j'avais une photo qui a connu sa belle mort quelques minutes plus tard). Quand Mère Nature s'est calmée un peu, on est passés de la maison du père à celle de la soeur (et surtout, du neveu de 4 ans) pour le lancement officiel des festivités. Pendant qu'on finit une énième tasse de thé, le petit a commencé à ouvrir ses cadeaux. C'est un vrai marathon pour lui: le salon est presque entièrement couvert (j'avais une belle photo de l'enfant sur-stimulé, mais elle a disparu aussi). Tout le monde s'y met un peu en parallèle pour accélérer le processus, puis quelques heures (et quelques belles surprises!) plus tard, c'est l'heure de manger. C'est comme l'inverse de notre réveillon: plutôt que de s'empiffrer de 20h à minuit, on fait ça entre 14h et 16h à peu près. Dans ce cas-ci, les traditions se ressemblent: dinde, farce, sauce aux canneberges, pommes de terre rôties, légumes vapeur, sauce brune, et un Yorkshire pudding en plus (j'aurais voulu avoir une photo mais quand j'y ai pensé mon assiette était déjà vide). En fait, le Noël québécois est un peu un croisement de nos origines: on réveillonne à la française, mais on mange sensiblement la même chose que les Anglais (ce n'est pas tout le monde qui mange de la dinde – il n'y en a pas chez nous – mais en même temps je ne connais personne qui mange du foie gras et des marrons glacés à Noël au Québec). Il y avait de la bûche de Noël pour dessert, et mon premier Christmas pudding! Je ne comprends pas trop pourquoi les fruit cakes, Christmas puds et autres mince pies sont aussi polarisants: beaucoup de gens ne peuvent pas les sentir, mais en bout de course le mélange de fruits secs, d'épices, de sucre et d'alcool ne me semble pas si extrême... Ceci dit, je mange du gâteau aux fruits chaque année d'aussi loin que je me souvienne (tradition paternelle), alors j'étais bien préparée à l'expérience. Bon, le Christmas pudding, c'est dense, c'est sucré, et ça arrive quand on a déjà beaucoup trop mangé, mais en ce qui me concerne, avec un petit coup de crème, ça passe comme un charme!

Après le repas, tout le monde est pas mal somnolent, entre la soirée de la veille, le réveil prématuré et la surabondance de nourriture, alors on fait une petite sieste collective en regardant un film de Noël. Il se passe quand même quelques chocolats, quelques chips, entre deux tasses de thé... Puis pour se réactiver un peu, on sort les jeux de société, et le Christmas quiz! Je n'en ai jamais fait l'expérience mais beaucoup de pubs organisent des quiz régulièrement, auxquels tout le monde peut s'inscrire et gagner un prix en répondant correctement à une série de questions d'intérêt plus ou moins général. Pour des raisons culturelles évidentes, je ne suis pas vraiment au niveau côté trivia anglais, mais en version maison (et adaptée pour la Canadienne) c'est quand même le type de jeu que je tolère le mieux... après Pictionary peut-être!

À un moment j'ai un peu perdu la notion du temps, avec les repas décalés et la nuit qui commence à tomber à 15h... On a mangé un sandwich à la dinde en cours de soirée (et oui, on avait encore faim!), peut-être regardé encore un film ou deux, et fini un mot croisé avec l'aide de toute la famille... Généralement, Christmas Day est une journée plutôt relax où on peut prendre le temps de ne rien faire et juste... être ensemble. Pour nous le farniente s'est étalé sur quelques jours, et c'est vraiment ce qu'il me fallait! Ce n'était peut-être pas le Noël auquel je suis habituée, mais au moins c'était les vacances...

Christmas 2012

Quelques notes en vrac:
  • Les cartes de souhaits, ici, c'est du sérieux, surtout à Noël. Les gens s'en envoient à la tonne, et se les remettent aussi en main propre (surtout en famille, mais parfois aussi entre amis). Je trouve le geste touchant, mais inutile quand on voit les gens et qu'on passe du temps avec eux. Pour moi, la carte est une petite pensée pour ceux avec qui on n'aura pas de contact direct (les avez-vous reçues?), et j'aime bien y mettre les efforts nécessaires. Ici, un simple «Merry Christmas Machin, Love, Chose» suffit amplement. Après, on étale bien toutes les cartes sur le manteau de cheminée, et une fois Noël passé, hop, poubelle! Évidemment, pour être poli, il ne faut surtout pas arriver les mains vides, alors on serre les dents et on participe à la valse du papier gaspillé...
  • C'est peut-être juste moi, mais avec les cartes de souhait, le tricot de Noël est un autre incontournable du temps des Fêtes qui n'a pas vraiment décollé par chez nous. Moi qui me cassais la tête pour savoir quoi porter pour mon premier Noël dans la famille de mon amoureux, cherchant le bon équilibre de style festif, spécial, mais assez confortable pour passer la journée dedans, manger beaucoup, et jouer à quatre pattes avec un petit garçon énergique tout en faisant bonne impression... Matt m'a juste regardée comme si je me montais un bateau: mais, tu portes ton Christmas jumper, voyons! Ah, mais oui, fallait y penser: on le porte seulement à Noël (quand on est sain d'esprit) donc ça fait spécial, il peut être aussi discret ou flamboyant qu'on le désire (moi ça me prenait des couleurs fluo, évidemment), et pour le confort, on ne fait pas mieux! En plus, on reste bien au chaud. Voilà une tradition que je vais garder pas trop loin...
  • Pour se tenir chaud, un autre accessoire essentiel: le thé. Pas seulement un élément de cohésion au sein d'une équipe de travail, c'est aussi un point tournant du devoir d'hôtesse. Le principe est simple: beau temps, mauvais temps, jour ou soir, quand un visiteur arrive, il doit être muni d'un breuvage (chaud ou froid, alcoolisé ou soft) dans les 15 secondes après avoir passé la porte. Et pas question pour la visite de refuser, quand on vous offre à boire, vous acceptez (moi je joue la carte de l'étrangère et je me permets de refuser de temps en temps... et quand j'ai atteint mon quota de thé, je demande de l'eau. Oui, je vis sur la corde raide.)
  • Le déjeuner/dîner de lendemain de brosse par excellence: un sandwich au bacon, l'une de mes révélations culinaires personnelles de 2012. OK, on s'entend, dans notre tête de Québécois, ça sonne un peu décadent: le bacon, c'est un accompagnement, ça vient avec du poulet, ou des tomates, un oeuf, quelque chose... Ce serait comme un sandwich à la laitue, mais en beaucoup plus mauvais pour les artères. Sauf que le bacon anglais est différent: un peu l'équivalent de notre bacon de dos canadien, donc des tranches plus épaisses, moins striées de gras, et surtout moins cuites, quelque part entre la tranche de jambon salé (pas nécessairement fumé) et les minces tranches croustillantes que l'on connaît (le streaky bacon, tel qu'on l'appelle ici). Autant j'aime d'amour le streaky bacon, autant je n'ai pas développé d'attirance particulière pour le moite bacon anglais, jusqu'à ce qu'on me le serve en sandwich! Entre deux tranches blanches ou dans un petit roll croûté, avec plein de ketchup, il prend tout son sens... Il a le droit d'être moins croustillant et d'assumer son côté jambon, qui me fait déculpabiliser de manger un sandwich contenant exclusivement du bacon. La laitue, les tomates et l'avocat sont en option (mais fortement conseillés quand on a envie de changer). 
  • La nourriture anglaise a mauvaise réputation, et jusqu'à tout récemment je pensais que ce stéréotype était un reliquat d'une époque révolue. Il est vrai que la cuisine moderne dans les restaurants londoniens n'a rien à envier aux capitales gastronomiques du reste du monde; même dans les pubs, qu'ils soient gastro ou pas, on trouve presque partout un fish and chips ou un sausage roll passablement réussis qui en bouchent un coin, British-style. Bon, ce n'est pas tout le monde qui aime les patates au four garnies de purée et accompagnées de frites, le tout noyé de gravy, mais on ne peut nier que ça a son charme, et c'est même essentiel par une cinquième journée pluvieuse consécutive, préférablement avec une pinte de cidre pas trop loin... Mais dans la folie pré-Noël, quand on a beaucoup de monde à voir et que personne ne veut recevoir, on se retrouve un peu prisonnier des restaurants, pubs et autres auberges qui offrent des menus festifs pré-établis pour les groupes, et c'est là que ça devient triste. Un roast dinner maison, c'est bon, mais certains Anglais ont conservé, encore aujourd'hui, une fâcheuse tendance à tuer les légumes (carottes en compote et choux de bruxelles pré-mâchés, bonjour), à tout accompagner de pommes de terre et/ou de diverses sauces douteuses, et même parfois – scandale! – à sur-cuire la viande et/ou à la servir tiède. J'ai beaucoup aimé rencontrer plein de nouveaux gens et vivre l'esprit de Noël à l'anglaise, j'ai réussi à trop manger malgré tout (surtout du dessert, parce que là la tradition anglaise n'a vraiment pas son égal), mais après une semaine de pré- et post-festivités, j'avais peur d'avoir attrapé le scorbut...
  • En lien avec le point précédent, je pense que le contraste a été encore plus fort pour moi parce que je me suis gavée d'émissions de cuisine «spécial Noël» pendant tout le mois de décembre. J'adore les chefs anglais, leurs restaurants, leurs livres (déformation professionnelle) et leurs émissions. Ils sont nombreux, différents, inspirants: Nigella Lawson et Jamie Oliver bien sûr, les piliers de la nouvelle cuisine anglaise «maison», mais aussi le délirant Heston Blumenthal, le flamboyant Gordon Ramsay, le rassurant Hugh Fearnley Whittingstall, l'exotique Yotam Ottolenghi, la douce Lorraine Pascale, les sucrés Paul Hollywood et Mary Berry, et les moins connus comme Stevie Parle, Sam & Sam Clark, Rachel Khoo, et j'en passe... Je suis incapable de suivre religieusement une série télé mais j'aime bien tomber sur Masterchef, The Great British Bake-off, The Spice Trip, Jamie's 30 Minute Meals, Saturday Kitchen, et leurs émissions de Noël respectives. J'étais tout émoustillée à l'idée d'avoir plein de temps libre pour cuisiner, et de goûter à toutes ces spécialités que je ne connaissais pas. Finalement, la réalité est un peu différente, j'aurais dû m'en douter... J'ai quand même tenté mon premier boeuf Wellington, mais pour le reste je me suis laissée nourrir avec le plaisir inhérent au fait de ne pas avoir à faire à manger soi-même!
Mise à jour
Commentaire de ma grand-mère: «Ma mère (donc mon arrière-grand-mère, francophone, du fin fond de sa campagne québécoise) avait l'habitude de cuisiner un Christmas pudding à chaque année pour le souper de Noël.» C'est pas pour rien que je me sens anglaise!
Commentaire de Matt: «Je pense que tu exagères la quantité de thé qu'on boit.» Rien à ajouter.
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lundi 24 décembre 2012

Noël 2012 ::: Christmas 2012

Noël anglais

Cette année, c'est mon premier Noël anglais... Compte-rendu en 2013!

Joyeuses Fêtes!

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This year is my first English Christmas... All the details in 2013!

Happy holidays!

jeudi 6 septembre 2012

L'arroseur arrosé ::: A taste of our own medicine

Je m'en allais toute guillerette vous préparer un intermède sportif à propos de ma visite aux Paralympiques. Par la force des choses, c'est plutôt de politique que j'ai envie de parler.

Chez nous, on ne parle pas de politique. Je suis sûre que ma famille n'est pas la seule; Dieu sait que nous les Québécois, on n'aime pas ça la chicane! Et on voit bien, depuis les derniers mois et surtout les dernier jours, ce qui arrive quand trop de monde s'intéresse à la politique et développe des opinions: ça fait de la grosse chicane. Ça fait un drôle d'effet de voir tout ça arriver à distance; je me sens à la fois intimement touchée, et bizarrement détachée. Je ne prétendrai certainement pas connaître toutes les subtilités du problème actuel puisque j'ai du mal à le suivre en temps réel, et que mon opinion est biaisée de toute façon par mon fil Facebook (étrange mélange de Québécois francophones politisés, de Canadiens anglophones silencieux, et d'Européens complètement à côté de la plaque parce que pas du tout au courant), et les quelques journaux (québécois et britanniques) que je choisis de lire.

Je suis franco-québécoise de souche, britannique d'adoption, et française-de-France sur papier. Je ne suis pas née à Montréal mais j'y ai vécu et étudié. J'adore le français, c'est une langue magnifique et complexe que j'ai toujours ardemment défendue, et respectée; mais ces jours-ci je vis et travaille exclusivement en anglais. J'ai grandi dans une famille francophone, évolué dans des écoles francophones, et même si Sherbrooke, d'où je viens, se trouve au coeur des Cantons-de-l'Est, dernier fief des anglophones du Québec, je n'avais jamais eu d'amis anglophones avant de déménager à Londres. Et je ne parle pas seulement des Anglais; je parle de tous les Canadiens rencontrés ici, des Ontariens, des Albertains, des Britanno-Colombiens... et des Québécois.

Ils existent vraiment, les Anglo-Québécois, parmi nous, et nous sommes tellement occupés à surveiller notre nombril francophone-indépendantiste que nous leur marchons dessus sans les voir. Ils font leurs affaires, nous faisons les nôtres, ça irrite un peu par endroits mais si on se bouche les oreilles, et qu'on crie assez fort au nom de notre culture unique, on peut oublier qu'ils sont là. Et, avouons-le, on aime bien à l'occasion se moquer d'eux aussi, faire les fanfarons et leur dire de retourner chez eux s'ils ne sont pas contents... Après tout, historiquement, ce sont eux les riches, les dominants, les maîtres, et ça fait du bien de pouvoir leur rendre un peu la monnaie de leur pièce, de taper du pied et de dire "ici, c'est chez nous", n'est-ce pas?

Est-ce que ça commence à vous rappeler quelque chose? Est-ce que vous réalisez que les Québécois anglophones se sentent, au Québec, exactement comme les Québécois francophones se sentent au Canada?

Qu'on le veuille ou non, le Canada est un pays bilingue, et plus mélangé qu'on le pense. Il y a des anglophones au Québec, et des francophones ailleurs au Canada. Il n'y a pas de ligne nette, pas de frontière, pas de séparation. Mais tellement de différences... J'ai été estomaquée de constater que même si nous avons tous l'étiquette de "Canadiens", mes amis anglophones et moi avons une culture totalement différente. Leurs souvenirs d'enfance, leurs émissions de télé et films préférés, ne me disent absolument rien. La musique qu'ils connaissent par coeur? Jamais entendue. Leur idoles, leurs athlètes, leurs acteurs? Connais pas (sauf ceux que je croyais américains). Même les comptines qu'ils apprennent dans les cours de français (hein, ils apprennent le français à l'école?) ne sont pas celles qui ont peuplé mon enfance francophone. Et vice-versa, bien sûr.

C'est pratique d'être canadien quand on voyage, les Américains qui ont visité l'Europe vous le confirmeront, mais québécois? Moi qui m'étais toujours considérée québécoise avant tout, j'ai dû changer de registre ici. Quand je dis que je suis canadienne, au moins ça situe les gens géographiquement; mais ensuite je dois expliquer mon accent. "French-Canadian? Ta mère est française et ton père est canadien, donc?" "Ah, mais je croyais que tout le monde parlait anglais au Canada. Et que tout le monde parlait français aussi; c'est un pays bilingue, non?"

Oui. Mais non. Nous on parle français, eux ils parlent anglais. Deux langues, mais séparées. Et on n'avance à rien. Si on essayait le bilinguisme, le vrai, pour voir? Si on arrêtait de se sentir menacés, agressés, à chaque fois que quelqu'un nous aborde en anglais dans une boutique sur Ste-Catherine à l'ouest de Peel? Si on leur répondait "hello", et qu'ils nous disaient "bonjour", en souriant? Si on se donnait les outils nécessaires à une vraie communication, si on essayait de voir les ressemblances plutôt que les différences?

N'en déplaise à la génération de mes parents qui s'est battue pour le Québec des années 60-70, notre belle et précieuse langue est forte, unique, et n'a plus besoin d'être protégée. Maintenant il faut la partager, et le partage, ça marche dans les deux sens...

Dans un autre ordre d'idées, voici la preuve qu'un conflit peut créer de belles choses...
On a different note, here's proof that conflict can lead to beautiful things...

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jeudi 28 juin 2012

Plus ça change... ::: Wind of change

J'ai envie de changement, je ne sais pas si ce sont les températures enfin un peu plus clémentes qui me redonnent de l'énergie, ou juste une autre façon de m'occuper de ma petite tranche d'Internet... De toute façon, j'ai toujours été le genre à aller voir ailleurs, à chercher à améliorer les choses, je suis rarement satisfaite! Déjà petite, je déplaçais et replaçais les meubles de ma chambre plusieurs fois par année; j'ai toujours aimé déménager; et c'est probablement aussi ce qui m'a poussée à traverser l'Atlantique, pour voir s'il n'y aurait pas mieux de l'autre côté... Ce n'est pas que je n'aime pas ce que j'ai, ou ce que je laisse derrière, paradoxalement je suis une grande sentimentale et je m'attache très fort aux gens et aux objets... mais l'attrait de la nouveauté est toujours là!

Tout ça pour dire que, comme vous pouvez le constater, j'ai recommencé à expérimenter avec l'apparence de mon blog. Peut-être que ça s'arrêtera là, peut-être pas... Je ne sais pas où je m'en vais mais je vous emmène avec moi, autant vous avertir!

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I feel like I need a change! I don't know if it's the (ever so slightly) nicer weather giving me more energy, or just another way of taking care of my little corner of the Internet... Anyway, I've always had a wandering eye, I'm constantly looking for ways to improve things, and very rarely satisfied! Even as a kid, I liked moving furniture around in my room every few months; I've always found moving exciting; and it's probably the same urge that pushed me away to the other side of the Atlantic, just to see if things were any better over here... It's not that I don't like what I've got, or what I'm leaving behind, paradoxically I'm a big softie and I get really attached to people and things... but novelty is always so attractive!

All that to say, as you can see I've started experimenting with my blog's appearance again; it might stop there, or not... I don't know where I'm going but I'm taking you with me, consider yourselves warned!

samedi 28 avril 2012

Un trop court weekend ::: Such a short weekend

Rue Pavée

J'ai passé l'avant-dernier weekend de mars (il y a un mois exactement... hem) à cheval entre Paris et Londres, dans une course contre la montre pour profiter le plus possible de la visite éclair de ma Julia préférée de ce côté-ci de l'Atlantique. Nous nous sommes rejoint chez Béa à Paris, pour notre premier souper toutes les trois réunies! C'est Julia qui m'a présenté Béa, par blogues interposés... Vous connaissez la suite. Mais jusqu'à ce jour, nous n'avions jamais été toutes les trois dans la même pièce! Ajoutez un époux, un chat et un pouding chômeur à minuit, la soirée ne pouvait qu'être réussie!

© jali

Nous avons aussi profité du temps magnifique pour faire de longues balades dans la ville. Le vendredi, nous avons débuté la journée à Bercy pour voir l'exposition de Tim Burton à la Cinémathèque Française (je l'attendais depuis ses débuts à New York il y a quelques années, je n'étais pas au Canada quand elle est passée par Toronto, et j'ignore si elle viendra jusqu'à Londres, mais je n'ai pas été déçue!) Puis nous avons  improvisé un pique-nique chez Franprix, à déguster dans le parc. Une baguette, du beurre et des MarronSui's au soleil, il n'en fallait pas plus pour nous rendre heureuses... sauf une chose, peut-être: une visite chez Merci, le plus beau magasin du monde!

© jali

© jali

Même si je nous ai perdues quinze fois en chemin et que nous avons fini par marcher de Bercy à Place de la République (via la Promenade Plantée, très agréable malgré les détours), le shopping en a valu la peine (sauf que le jus de pamplemousse fraîchement pressé et la limonade maison nous ont coûté la peau des fesses)... Puis nous avons retrouvé Béa qui finissait sa journée de travail pour aller prendre un verre au bord du canal Saint-Martin, avant de rentrer préparer le roi des desserts québécois: le fameux pouding chômeur de Julia, en grande primeur de ce côté de l'Atlantique, et sans gluten, s'il-vous-plaît!

Miroir dans le Marais

Inutile de dire qu'après une telle finale, nous avons dormi comme des bûches et démarré plutôt lentement le samedi matin. Nous avions tout juste le temps pour quelques courses dans le Marais avant d'attraper notre Eurostar... Mais nous avons quand même atteint l'un des objectifs majeurs du séjour: la fameuse salade de chez Prosper (avec une tartine gratinée de trois fromages différents et des tranches de pommes de terre frites, elle n'avait rien d'une bonne résolution). Dommage qu'on ait été aussi pressées, il aurait fait bon paresser sur la terrasse; il faudra y retourner pour le tartare!

Salade chez Prosper

Après le soleil de Paris, l'Eurostar nous a déposées dans l'habituelle purée de pois londonienne. Avec à peine 36 heures en banque, il fallait y aller à fond et nous n'avons pas perdu de temps: le samedi soir, j'avais prévu aller chez Morito, un bar-tapas sur Exmouth Market (incidemment, aussi un client du studio – le site web s'en vient!) dont je n'avais entendu que du bien. Puisqu'on ne peut pas réserver le soir, il a fallu passer donner notre nom, et puis nous sommes allées prendre un verre ailleurs (comme ça se fait beaucoup dans les restaurants très courus, qui savent qu'ils seront pleins même sans s'assurer de quelques tables à l'avance). On m'a appelée une petite heure plus tard, et trois places au comptoir nous attendaient! Ambiance joviale et décontractée, plats colorés, raffinés et délicieux à partager, le tout accompagné d'une bouteille de vin espagnol et pour un prix plus que raisonnable compte-tenu de la qualité: j'y retourne, c'est sûr! Pas étonnant que l'un de mes amis foodies, londonien de souche et bien branché, m'ait confié qu'il s'agit de son resto préféré...

© jali

© jali

Le dimanche, par chance, il a fait beau, et nous avons pu profiter du marché aux fleurs le matin (après un incontournable English breakfast à The Premises). Encore bien calées, nous avons poussé la visite touristique jusque dans Soho pour dévaliser la boutique du Transport Museum, puis prendre un cream tea (un peu bâclé et pas très authentique, mais mieux que rien) au café de la National Gallery. Nous avons continué à marcher vers l'ouest, à travers Green Park (après un arrêt chez Fortnum & Mason pour trouver de la vraie marmelade), puis Hyde Park, pour revenir dans l'est en métro. Et pour finir en beauté, un repas dans ce qui est devenu un incontournable de mon (ancien) quartier, j'ai nommé mon thaï préféré: Rosa's! Et puis finalement, retour à la maison, où nos tulipes du marché nous attendaient sagement. Ma Montréalaise franco-italo-mauricienne est repartie tôt le lendemain matin... Trop trop court!

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samedi 4 février 2012

Petit ménage ::: Tidying up a bit

Winter

Winter by camille14 featuring gap pants


À défaut d'avoir grand chose à raconter, j'ai fait un petit ménage pour que mon blog puisse commencer 2012 du bon pied. Quelques nouveautés (pas vraiment nouvelles en fait...):
  • Pinterest: Je regroupe dans différents «babillards» thématiques les images qui m'inspirent, au gré de mes découvertes un peu partout sur le web. Vous pouvez consulter mes collections par ici, ou en suivant le lien qui se trouve maintenant dans la colonne de droite.
  • Polyvore: Quand je ne sais plus comment m'habiller, ou pour assouvir une envie de magasinage sans dépenser un sou (et en m'en permettant beaucoup!), j'ai commencé il y a quelques mois à créer des ensembles que vous pouvez aller consulter directement par ici ou, encore une fois, via le bouton dans la colonne de droite.
  • J'ai aussi rafraîchi ma liste de favoris: je reste fidèles à certains blogs (Lake Jane, A Cup of Jo, Wiksten, Garment House, Lucy & I, Knit & Tonic...) et j'en découvre sans cesse de nouveaux. Même si la majorité des blogs que je lis me parachutent dans l'univers intime de gens que je n'ai jamais rencontrés, j'ai aussi des amis de la vraie vie qui tiennent des blogs vraiment intéressants que je suis avec plaisir: Julia (Jali's Blog), Julien (Julien Blog Aventure), Béa (Delisss), Vanessa (Vanessa à Londres), Val (Matcha & Buddha), Mireille (Mireille a un blogue), Charley (London Bride), et même un ancien prof, Sylvain (Packaging UQAM)!
Bonne lecture!
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samedi 7 janvier 2012

Une année toute neuve ::: A brand new year

jardin d'hiver

2011, c'était...

jardin d'hiver

2012, ce sera...
  • Une autre année à Londres, et vérifier si la première année était vraiment la plus difficile.
  • Déménager pour être bien chez moi.
  • Cultiver mes amitiés d'ici et d'ailleurs et ne pas avoir peur de planter de nouvelles graines.
  • Recommencer à cuisiner.
  • Apprendre quelque chose de nouveau (poterie? tissage? chapellerie? fleuristerie? courtepointe?)
  • Bouger, et aimer ça (yoga? danse? randonnée? course?)
  • Acheter plus de produits de qualité, bons pour moi et pour l'environnement.
  • Aller régulièrement au cinéma.
  • Voir un vrai concert/spectacle de musique, pour la première fois de ma vie!
  • Stockholm, Berlin, Barcelone, le Portugal, l'Italie, la Grèce peut-être?
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