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mercredi 12 juin 2013

Mai ::: May

Bury Court Farm, Bentley, Surrey

On a du rattrapage à faire, vous et moi... J'ai eu un mois de mai bien rempli!

Ça a commencé par non pas un mais six voyages en avion, et ça s'est terminé par un mariage (pas le mien, je vous arrête tout de suite)... Entre les deux: Noël, un nouvel appareil-photo, du jardinage, des bébés, un événement mondain plein d'écrivains, du zorbing, une tente, et un wetsuit! On commence par quoi?

Théo

Tiens, on va commencer par le commencement, soyons fous. Je me suis envolée le 4 mai pour Montréal (vol numéro trois, j'avais été en Écosse pour le travail la semaine précédente), pour la visite que je n'avais pas faite en décembre. Et donc, logiquement, on a fêté Noël! Il faisait soleil, plus de 25 degrés, et le gazon poussait allègrement. On a utilisé une plante de maison comme sapin, et dégelé des restes de boulettes de Noël (LA tradition culinaire par excellence dans ma famille; pour voir ce que j'ai mangé à la place cette année, c'est ici). J'ai offert des cadeaux anglais stéréotypés (un ballon de rugby, un chapeau de tweed, des livres de cuisine, vous voyez le genre...) et reçu des cadeaux à l'emballage élaboré; c'était parfait!

Birchton

Et le beau temps s'est maintenu pour plusieurs jours, ce qui m'a permis de prendre des coups de soleil même déguisée en petit albinos pour jardiner. Heureusement, un client opportuniste m'a sauvée d'un mélanome certain et je me suis envolée pour Toronto l'espace d'une soirée (vols 4, et 5). Puis j'ai commencé mon usuel marathon montréalais, question que toutes mes amies m'annoncent qu'elles sont enceintes. Beau synchronisme, félicitations! Après un détour par Québec pour voir la famiglia et pas mal de kilomètres au compteur, je suis retournée dans ma campagne me poser un peu. Essayer de ne rien faire. Respirer de l'air frais, écouter du silence. Faire semblant d'être en vacances. Oublier que je suis de plus en plus handicapée et inadéquate dans des situations de la vie quotidienne au Québec, comme utiliser ma carte de débit, conduire du bon côté de la route, et parler français...

Mes radis

Si la première semaine était sous le signe de l'amitié, la seconde était définitivement dans la thématique famille: la bibliothèque d'Outremont vient d'inaugurer sa Collection Françoise-Kayler et nous avons utilisé le lancement comme excuse pour nous réunir – au grand désespoir des écrivains affamés qui ont dû partager les hors d'oeuvre, et de la bibliothécaire pète-sec qui trouvait qu'on parlait trop fort dans le hall d'entrée. Puis il était déjà temps de rentrer (vol numéro 6), après une bise à mon chat, son chien, la maison de mon enfance, et un dernier petit détour chez les cousins montréalais...

Braunton, Devon

Lobb Fields, Braunton, Devon

Mais pas question de me reposer en revenant: un certain Anglais m'avait organisé un weekend d'aventures en plein-air! En fait, c'est une certaine Anglaise qui l'avait organisé pour l'anniversaire d'un autre Anglais, mais bon, on avait été invités, voilà. Et donc direction le Devon pour trois jours de camping, de zorbing, et de surfing! C'est très joli, le Devon, ça rend les embouteillages plus agréables. Et le camping, quand il fait beau soleil, c'est vraiment pas si mal! Par contre, 0.5 degrés la nuit et la mer de mai dans un wetsuit d'été, ce n'est pas gagnant... Mais ça justifie une soirée au pub pour se réchauffer avant de retourner dormir dans la tente.

Bury Court Farm, Bentley, Surrey

Bury Court Farm, Bentley, Surrey

Après le camping (et une semaine effrénée au travail, comme d'habitude), direction Guildford, dans le Surrey (la région juste au sud de Londres), pour notre deuxième mariage de l'année. Ils ont eu un temps magnifique, les chanceux, et le cadre était tout à fait idyllique, so British! Il y avait une grange convertie, un joli jardin anglais plein de fleurs, et des collines verdoyantes tout autour; le tout au bout d'un labyrinthe de petites routes de campagne. Bon, on a failli manquer la cérémonie, mais pour le reste, ç'a été une journée très agréable. Jusqu'à ce qu'on se tape encore des embouteillages pour rentrer à Londres le lendemain, mais on a fini le weekend avec un roast dinner, ça remet du bon pied pour commencer la semaine!

Bury Court Farm, Bentley, Surrey

Et depuis le début de juin, il re-pleut et j'ai recommencé à travailler des semaines de cinq jours. La routine, quoi! On pense quand même aux prochaines vacances...

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lundi 19 septembre 2011

Un mariage en Touraine ::: A wedding in Touraine

La bague

Il y a bientôt deux ans, je prenais la décision définitive de partir à Londres pour essayer une autre vie, pour voir. Il y a un an et des poussières, je rencontrais Béa et Christophe pour la première fois, quelques jours après mon arrivée à Londres, grâce à Julia qui nous a présentés par blogs interposés. À un moment en février ou en mars, ils m'annonçaient qu'ils étaient fiancés et en avril, je prenais part à l'enterrement de vie de jeune fille de Béa. Il y a un peu plus d'une semaine, j'ai eu le grand bonheur de participer à leur mariage (sortez les violons).

La mariée
Béa

Je n'aime pas parler de mon «ancienne» et de ma «nouvelle» vie, je suis toujours moi et ce que j'étais avant de partir fait partie de ce que je suis devenue aujourd'hui. Par contre, il y a des moments où le contraste entre le «avant» et le «après» est si vif que je ne peux m'empêcher de me demander ce que je serais devenue si j'avais fait d'autres choix... Pour moi, c'était complètement surréaliste de me retrouver au fin fond de la Touraine, dans un domaine magnifique où je n'aurais jamais mis les pieds autrement, entourée de gens drôles, gentils et généreux que je n'aurais jamais rencontrés si je n'avais pas décidé, un jour, que tiens, ce serait bien de vivre à l'étranger, non?

Domaine de la Bergerie, Braye-sur-Maulne

Bref, ce weekend était comme une bulle en-dehors de ma vie, un moment pour être heureuse, détendue, au chaud et au soleil. Il faut dire que la semaine avant de partir, même si (ou puisque) elle comptait seulement quatre jours, a été particulièrement folle, avec une journée de travail de douze heures et deux grosses présentations, des soirées occupées à essayer de voir un peu mon frérot en visite, et à travers tout ça des préparatifs pour le mariage et du magasinage effréné pour essayer de tout rassembler à temps! J'ai fini par tout faire et j'ai encore failli manquer mon Eurostar, mais je suis partie de justesse et à partir de là, tout s'est bien déroulé... Un saut de puce à Paris pour rencontrer mon chauffeur et mes compagnons de voyage, puis en route vers Tours, ou plus précisément Braye-sur-Maulne, avec tous les ingrédients nécessaires pour concocter une sangria qui tabasse (dédicace à Julia)!

Hôtel de Ville de Tours

La fête a commencé en douceur le vendredi soir pour que la mariée (et surtout sa témoin) puisse avoir son «beauty sleep», avec un buffet en plein-air (d'où la sangria) et un atelier de fabrication de pompons géants. Le lendemain matin, après avoir batifolé dans les champs pour accrocher lesdits pompons aux arbres, les dames se sont retirées dans leurs appartements pour se faire une beauté et tout le monde a joyeusement pris la route pour se rendre à la mairie de Tours, pour la partie légale du mariage. Hop, en 15 minutes, c'était réglé, et nous rentrions au Domaine de la Bergerie pour la partie personnelle, émouvante et excitante! (Anecdote: écouter du rap québécois, et pas la top qualité en plus, en voiture entre Tours et Braye-sur-Maulne avec deux Français dans la voiture, ça m'a beaucoup fait rire!)

Le cocktail

En bonne petite Québécoise, les seuls mariages où j'étais allée étaient catholiques, à l'église, avec un prêtre qui raconte n'importe quoi, des moments inconfortables où je ne sais pas si je dois être debout, assise ou à genoux, des chansons avec des mots que je ne connais pas, et une communion à laquelle je ne participe pas. Évidemment, si j'avais été aussi cool que mes amis en catéchèse à l'école primaire, j'aurais su comment faire tout ça, mais je n'étais pas baptisée (je ne le suis toujours pas d'ailleurs, dissipons l'ambiguïté maintenant)! Chez nous, on se marie à l'église, ou pas du tout. Et dans ma famille, c'est indéniablement le «pas du tout» qui règne, donc j'étais curieuse de voir comment ça se passe pour des gens qui veulent se promettre de belles choses mais qui n'ont pas grand chose à foutre de Jésus. Et j'avoue, Béa et Christophe m'ont un peu réconciliée avec le concept! (Et puis j'ai attrapé le bouquet!)

Les mariés

La cérémonie était personnalisée et touchante, détendue, inclusive et remplie de bonheur. J'aime les mariages où on sent que tous les invités sont réellement heureux d'être là, et ne voudraient faire rien d'autre au monde que célébrer l'amour de deux personnes qui leur sont chères (j'espère que vos violons n'étaient pas rangés trop loin). J'avoue avoir quand même versé une petite larme du coin de l'oeil gauche à un moment vers la fin...

Les mariés

Après la cérémonie, ça a commencé à ressembler un peu plus aux mariages que je connais mais avec des vins tourangeaux, un repas délicieux (bio et local) et de la pop française que je ne connaissais pas (heureusement). Le dimanche matin (ou plutôt midi, quand tout le monde a fini par se lever!), nous avons encore mangé, puis chacun a repris la route. Pour moi, c'était le TGV de Tours à Paris, puis l'Eurostar de Paris à Londres, où on gelait évidemment... Quel magnifique weekend, mais quel dur retour à la réalité! Heureusement, dans moins de deux semaines, le soleil de la Provence m'attend...

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