La courtepointe de Noémie ::: Noémie's quilt

C'est la folie des bébés ces temps-ci, je ne fournis plus, et même si je voudrais fabriquer quelque chose pour chacun d'eux et leurs mamans qui sont toutes aussi extraordinaires, le temps manque... Les filles, il va falloir que vous vous consultiez, ce n'est pas gentil de faire ça toutes en même temps!

Quand la petite Noémie est née en plein été, je n'avais pas tellement envie de tricoter. Et de toute façon je n'ai pas le meilleur historique en matière de vêtements, je n'ai qu'une vague idée de ce qui est pratique, et surtout des tailles appropriées! Honnêtement, il n'y a rien de pire que de passer des heures à travailler sur un cadeau qui ne peut pas servir, ou qui n'est simplement pas apprécié à sa juste valeur. Maintenant j'essaie de mieux cibler mes efforts... Ceci dit, Noémie est un petit peu spéciale: c'est ma filleule! Alors je me suis lancée dans quelque chose que je n'avais jamais fait avant. Sinon c'est pas drôle.

Une fois arrivée à destination

Once it had reached its destination

J'étais comme un enfant dans un magasin de bonbons (anglicisme? quelle est l'expression équivalente en français?) dans la boutique de tissu; j'en suis ressortie après une bonne demi-heure avec ma sélection strictement éditée, en plus de jolies choses dont je n'avais pas besoin (et dont je n'ai encore rien fait). J'ai acheté quatre fat quarters (carrés de 50cm de côté environ) que j'ai découpés en triangles, et un grand morceau assorti pour l'endos. Et puis comme j'ai fait un travail tellement sans faute (ha, ha), j'ai brodé le nom de la filleule en question au verso, pour prouver que c'était fait main! C'est moins une couverture pour s'envelopper qu'un tapis pour jouer, mais j'ai pensé qu'au moins je ne me trompais pas trop pour la taille...

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Les monstres de Ioan et Ariane

Chez nous, à la St-Jean, on ne boit pas de bière... on fait de la couture! J'avais besoin d'enfants comme prétexte pour me lancer enfin dans les Stupid Sock Creatures, un cadeau de Noël que je n'avais pas encore étrenné malgré l'insistance de François. L'occasion s'est présentée, alors on a décidé de créer un monstre chacun (le sien est à gauche, il a appris à coudre un bouton!) pour les offrir à deux gentils petits monstres. Et évidemment, ça ne pouvait pas se faire en avance, donc on s'est fait un sprint la veille pour tout finir à temps...

Ce qui est génial, c'est qu'on suit un modèle mais le résultat est immanquablement différent. Chaque créature est réellement unique, ce qui fait qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire. On peut improviser en cours de route selon le matériel disponible, et grâce à nos planchers «rustiques», je ne manque pas de chaussettes trouées! Il faut être imaginatif pour éviter les trous par contre... Par ailleurs, le défi principal réside dans la solidité: si c'est pour offrir à un petit garçon de 18 mois, les coutures doivent être prêtes à en prendre! Après l'accueil de Ioan, je pense que le monstre de François a passé le test. Pas mal pour un débutant!

Pour Ariane, évidemment, il fallait un monstre-princesse rose. Elle est convaincue que les cornes sont les orteils de mes chaussettes...

Je rêve à... des formes différentes

Je trouve que les patrons du commerce manquent souvent d'intérêt. On dirait qu'ils sont toujours 5 ans en retard sur les tendances... Je ne veux pas dire que les grosses compagnies devraient copier les petits designers indépendants, mais quand les mêmes tendances se retrouvent partout, get a clue! Je n'ai peut-être pas encore trouvé le gros lot, étant prisonnière de mon Fabricville (le royaume de la matante) pour mes choix de patrons et de tissus. Connaissez-vous d'autres endroits où aller pour avoir un choix plus intéressant?

1 Mociun via Bird; 2 via Wikstenmade; 3 & 4 Anthropologie

Il y a certains de ces modèles que je pourrais improviser moi-même, mais pour la plupart je n'arrive même pas à comprendre ce qui se passe avec le tissu... Peut-être qu'un jour je prendrai un cours de dessin de patrons, ça m'aiderait à en faire encore plus à ma tête!

1 Bird; 2 Anthropologie; 3 Dace; 4 Publicité pour Aldo

La dernière image ressemble un peu à la robe de dentelle verte, c'est une forme d'emmanchure que je trouve vraiment intéressante parce qu'elle semble simple à ajouter sur une pièce sans manches pour lui donner de la personnalité. Aussi, j'aime beaucoup le chambray mais j'ai encore un problème avec le «look total denim» qu'on voit cette saison. En tant que fan de What Not To Wear, pour moi le denim on denim sera toujours un fashion no-no!

Et c'est sur ces sages paroles que je clos la semaine d'inspiration pour ma couture de l'été. Si je réalise une seule de ces idées, ce sera déjà une réussite... Est-ce que je répète l'expérience quand un nouveau thème se présentera?

Je rêve à... des encolures

(...et je suis probablement l'une des seules personnes au monde qui rêve à ça!)

1 Bird; 2 Anthropologie; 3 ?; 4 Bird

Même si je couds la plupart du temps à partir d'un patron que j'achète, j'ai une maladie héréditaire qui m'empêche de suivre les recettes à la lettre. Le patron est plus souvent une base pour une autre idée qu'une finalité en soi, ce qui est une bonne chose parce que la plupart sont mal conçus! Ça vaut la peine de réfléchir et de ne pas suivre les instructions aveuglément; je me fâche souvent contre des patrons qui veulent me faire faire des finitions de paresseux ou des manipulations inutiles...

1 & 2 Anthropologie; 3 ModCloth via Sally Jane Vintage; 4 J.Crew

Bref, tout ça pour dire que j'aime personnaliser certains détails lorsque je fais des vêtements moi-même (comme ces encolures spéciales sur des vêtements simples), mais je veux dépasser la qualité «fait maison». Pas de fils qui dépassent, pas de bords non finis ni de coutures qui lâchent; je soigne le plus possible la finition. D'ailleurs, quand les gens remarquent que j'ai fait un vêtement moi-même, ce n'est pas nécessairement un compliment!

Je rêve à... des motifs peints

C'est vendredi, on n'a pas envie de faire grand chose, alors on se permet une petit pause avant de continuer dans la couture de haut niveau... Une façon moins dangereuse de personnaliser un vêtement est de le peindre au lieu de le mettre en pièces. Avant la naissance de ce blog, j'ai fait quelques incartades dans le monde de la peinture sur tissu. Ça n'a pas toujours été un succès, mais mon dernier projet m'a fait entrevoir d'autres possibilités: grâce à Lena Corwin et à son livre Printing by Hand, j'ai combiné linogravure et peinture textile. C'est assez long à préparer, mais une fois que le motif est prêt, on peut vraiment s'amuser! 

1 Anthropologie; 2 Oasis; 3 Anthropologie; 4 Thief And Bandit via Oh Joy!

Ce que j'aime aussi, c'est qu'en décorant soi-même un vêtement on peut lui faire dire n'importe quoi. Un t-shirt confortable devient une robe de soirée ornée de bijoux! Peut-être l'équivalent féminin du tuxedo t-shirt?

Je rêve à... des découpes et des appliqués

Toutes les images: Anthropologie

Aujourd'hui, on passe à un autre niveau de couture: il faut vraiment savoir maîtriser son travail pour se permettre de souligner les morceaux individuels d'un vêtement. Personnellement, j'ai passé beaucoup de temps à essayer de camoufler des coutures étranges, mais j'ai découvert que finalement, la surpiqûre est parfois ma meilleure amie! En plus, lorsque le vêtement présente des lignes intéressantes, on peut décider de créer des harmonies en utilisant plusieurs tissus pour le même projet. Ça me permettrait de justifier mon accumulation compulsive de retailles...

Toutes les images: Anthropologie

La plupart des images de cette série sont des sources d'inspiration pour créer mes propres pièces, mais si je pouvais avoir cette robe rouge et bleue telle quelle, je serait heureuse!
En passant, bonne St-Jean-Baptiste!

Je rêve à... des insertions de dentelle

1 Oasis; 3 Anthropologie; 2 Urban Outfitters (malheureusement les Québécois n'ont plus accès à leur site unilingue anglais); 4 Oasis

On peut vraiment changer l'allure d'un vêtement avec peu: un petit bout de quelque chose de joli, un vieux vêtement triste, peut-être un peu de teinture... et voilà! Par contre, comme pour les volants, il faut faire attention à la façon dont c'est fait. Less is more! Je pense que l'idée principale est de concentrer l'attention sur une partie du vêtement, et de laisser le reste relativement simple. La couleur, encore une fois, est primordiale: personnellement, je semble avoir un faible pour le bleu (quelle surprise!).

Toutes les images: Anthropologie

Je ne suis pas sûre que je porterais la robe verte dans la vie de tous les jours, mais j'aimais les jeux de transparence et la forme des manches (j'y reviendrai plus tard...). Les autres modèles présentent tous de bonnes idées pour recycler avantageusement un t-shirt ordinaire: il suffit d'en couper une partie, de la retracer sur une dentelle, et de replacer celle-ci sur le vêtement! Si c'est un grand t-shirt, on peut utiliser la retaille pour rajouter des volants...

Je rêve à... des plis structurés

Toutes les images: Anthropologie

On reconnaît ici un lien direct avec mes récentes expérimentations dans le monde de l'origami. Par contre, je ne suis pas certaine d'être tout à fait prête à me lancer dans une encolure, et en jersey en plus... Mais c'est joli, et inspirant!

Je rêve à... des volants

Toutes les images: Anthropologie

Dans la même veine que les fleurs, les effets de plissé et de drapé ont beaucoup retenu mon attention. Ça me fait un peu drôle parce que je ne suis vraiment pas du type froufrou! Je pense que la clé réside dans la forme du vêtement lui-même: il doit être classique et bien ajusté. Le choix des couleurs aussi est primordial, remarquez qu'il n'y a pas de rose poudre dans ma sélection! Il faut également choisir judicieusement le tissu: s'il n'est pas assez souple, les volants devront être accompagnés d'un nez rond et rouge...

1, 2 & 4 Anthropologie; 3 Oasis

Je rêve à... des fleurs

Je pense souvent à ce que je ferais si je n'avais pas besoin de dormir ni de manger. Ou si j'étais une riche héritière et que je n'avais pas besoin de travailler. Mais dans ce cas je prendrais mon avion privé fait sur mesure pour ne pas donner mal au coeur, et je me rendrais au magasin Anthropologie de New York. J'achèterais le magasin complet...
Je suis complètement monopolisée par un seul projet depuis plusieurs semaines, alors je commence à trouver le sevrage créatif difficile. C'est un beau projet, c'est sûr (je vous le présenterai quand il sera prêt), mais j'ai beaucoup de mal à ne faire qu'une seule chose. La routine, très peu pour moi! Par contre, ce n'est pas parce que rien ne sort de mes mains qu'il n'y a rien à l'intérieur de ma tête, bien au contraire. En ce moment, j'ai envie de me faire plein de vêtements pour l'été, mais il est déjà bien entamé et je n'aurai jamais le temps de tout faire avant la fin! Alors je ramasse des images, et je rêve... En faisant le tri dans mes dossiers d'inspiration, j'ai découvert des tendances (ou des obsessions, c'est selon). C'est trop pour un seul aticle, alors j'en ai préparé pour toute la semaine! Aujourd'hui: les fleurs de tissu.

Toutes les images: Anthropologie, printemps & été 2010 (je crois)

Qu'il y en ait une ou douze, qu'elles soient bien rangées le long de l'encolure ou dégringolantes et asymétriques, qu'elles soient faites du même tissu que le vêtement ou de couleurs/matières contrastantes, toutes les fleurs ont une place dans mon coeur cet été! Ça doit être vraiment amusant à faire en plus. Ça donne des idées pour recycler les vieux t-shirts!

Toutes les images: Anthropologie, printemps & été 2010 (je crois)

Le coussin de Myriam

Un projet printanier pour m'aérer les esprits et me rafraîchir les idées... Avec un 50e anniversaire pour prétexte, François et moi avons eu l'idée de mettre nos talents en commun. C'était la première fois qu'on s'essayait à une vraie collaboration à parts égales, et je pense qu'on a encore besoin d'un peu de pratique! L'origami, c'est lui; la couture, c'est moi. Ni l'un ni l'autre vraiment dans son élément, c'était un peu déstabilisant... Mais je trouve que le résultat en valait vraiment la peine!

Pour un cadeau créé à partir de nos ressources «locales» (une retaille de rideau, une nappe, et des boutons achetés pour un tricot de bébé!) un soir de semaine, je pense qu'on s'est franchement bien débrouillés. L'origami s'est avéré vraiment plus rapide qu'on le croyait, une fois le motif décidé. Le principal défi à ce niveau a été d'éviter d'avoir des bords de tissu non finis dans le motif: il fallait que tous les côtés soient bien cachés pour ne pas s'abîmer, parce qu'un coussin aussi pâle est destiné à être lavé un jour ou l'autre. Pour la même raison, il a fallu repiquer certains plis pour qu'ils ne se défassent pas, l'usage n'étant pas exactement le même qu'une délicate sculpture de papier. Pas de petite décoration précieuse ici, que du fonctionnel, mais beau.

J'aime l'idée de faire des coussins dont le recto et le verso sont très différents: ça permet de changer de décor en une seconde. On peut faire un côté été et un côté hiver; un côté chic et un côté pour tous les jours; un côté à motif et un côté uni... Pour les pliages, les possibilités sont aussi nombreuses. Peut-être que, quand on aura oublié un peu cette première collaboration, on aura envie de répéter l'expérience...!