lundi 28 mars 2016
Maroc ::: Morocco ::: 5
Après moins de 24 heures à Marrakech, nous nous sentions déjà assez remis de notre périple dans le désert pour envisager une autre sortie (ou une autre fuite de la folie qu'est cette ville, c'est selon!). Plusieurs personnes nous avaient recommandé Essaouira, avant et pendant notre séjour; j'avais même considéré passer toute la semaine là-bas, alors nous avions bien en tête la possibilité d'y aller si l'occasion se présentait. Il suffisait d'aller réserver notre place dans l'un des nombreux bus touristiques qui font l'aller-retour entre Marrakech et la côte; ce système nous semblait plus simple et mieux encadré que d'essayer de comprendre le réseau d'autocars, même si apparemment c'est aussi tout à fait envisageable pour des voyageurs un peu plus aventureux que nous. Le principal inconvénient du tour organisé (outre le coût plus élevé) était la rigidité de l'horaire: nous n'avions pas le choix de quitter Essaouira à 16h, ce qui nous semblait tôt. Mais le principal avantage étant la guarantie que notre chauffeur nous attendrait avant de repartir et que nous n'avions pas à nous soucier d'attraper un bus, a fini par nous convaincre que ça valait le coup.
Et donc nous avons repris la route de bon matin, même scénario que lors de notre départ vers Merzouga – cueillis au riad, on ramasse un autre touriste en chemin, puis on s'en va attendre une demi-heure sur le trottoir devant l'agence de voyage... Sauf que cette fois nous étions des habitués! Éventuellement nous sommes partis avec un petit groupe: un couple d'Espagnols, deux Françaises, une dame des Émirats Arabes Unis, et un monsieur mexicain plus âgé qui m'a fait la jasette pendant presque tout le trajet. Comme la route est assez longue (environ trois heures), nous avons eu droit à une pause pipi et – surprise! – une autre visite d'une coopérative d'argan. Celle-là s'est avérée plus crédible: nous avions vu beaucoup d'arganiers en route (certains garnis de chèvres!), et avons eu droit à une vraie visite guidée nous expliquant toutes les étapes du processus de transformation. Évidemment, le tout culminait, encore une fois, avec une gentille mais ferme invitation à acheter quelque chose... Nous avons opté pour l'alimentaire plutôt que le cosmétique, cette fois, et sommes repartis avec du amlou: un genre de tartinade faite avec des noix d'argan et des amandes rôties, puis sucrée avec du miel d'argan. Un vrai délice, même pour l'adepte inconditionnelle de beurre d'arachides que je suis!
Nous avons fini par arriver à Essaouira sur l'heure du midi, et sommes partis directement vers le port pour trouver le stand numéro 10, qui m'avait été expressément recommandé! On peut manger juste un peu en retrait des quais où les pêcheurs arrivent avec leur butin, dans un petit marché où, encore une fois, l'offre semblait étrangement uniforme... C'était amusant de choisir les poissons frais directement sur l'étal, mais nous n'avons pas été si impressionnés par la cuisson – les sardines grillées étaient très bonnes, mais le calmar avait été transformé en vieux caoutchouc...
Rassasiés, nous sommes partis explorer la vieille ville, qui avait un charme tout différent de Marrakech. Là où Marrakech est rose et ocre, Essaouira est bleue et blanche. L'atmosphère générale était aussi beaucoup plus calme, alors nous en avons profité pour faire nos emplettes de souvenirs. Mais comme à Marrakech, nous nous sommes perdus plusieurs fois!
Nous avons tout juste eu le temps de tremper les orteils dans l'océan avant de rejoindre notre groupe pour prendre le chemin du retour. À posteriori je pense que notre première idée était la bonne: il aurait fallu passer plusieurs jours à Essaouira pour vraiment s'imbiber du rythme de la ville, et en faire de vraies vacances au bord de la mer. Apparemment, il s'agit de l'un des meilleurs endroits du monde pour le surf (ce sont eux qui le disent), et la ville (anciennement appelée Mogador) autant que la côte environnante ont été fréquentées par plusieurs artistes et hippies en tous genres; le plus connu étant Jimi Hendrix, dont la chanson Castles Made of Sand aurait été inspirée par les ruines d'une forteresse à proximité (mais dans mon coeur c'est l'esprit de Cat Stevens que j'espérais découvrir...)
Nous avons fait le retour tout d'une traite, alternant entre la somnolence et le bavardage de notre voisin mexicain (qui s'est avéré être un amoureux du Québec, ses enfants étaient allés en camp de vacances dans les Laurentides à tous les étés!). Le coucher de soleil, encore une fois, était magnifique, le ciel sans nuages devenant uniformément rose. Et cette fois-ci, nous savions trouver notre riad dans le noir sans encombres!
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After less than 24 hours in Marrakech, we already felt we'd recovered enough from our desert trip to consider another outing (or you could say another escape from that crazy city!). Many people had recommended Essaouira, before as well as during our trip; I'd even originally considered spending the whole week there, so we were definitely ready to give it a go if the opportunity presented itself. All we had to do was book our seats aboard one of the numerous tour buses that travel between Marrakech and the coast every day. That seemed simpler and safer to us than trying to figure out how to get there on a coach, even though we had been told it's perfectly doable (for travellers who are marginally more adventurous than we are). The main downside of an organised tour (aside from the higher cost) was the strict schedule: we didn't have an option but to leave Essaouira at 4pm, which we felt was a bit early. But the main advantage outweighed that, for us: the certainty that our driver would notice if we were missing and wouldn't leave without us!
So once again, we were on the road bright and early, after the same little game as when we left for the desert – picked up at the riad, scooped up another tourist on the way, then waited around for half an hour on the pavement in front of the travel agency... Except we knew the drill! Eventually we did set off with a small group: a Spanish couple, two French girls, a lady from the United Arab Emirates, and an older Mexican man who sat next to me and chatted pretty much the whole way through. Since it's a long-ish journey (around three hours), we were allowed a pit stop and – surprise! – another tour of an argan cooperative. This one turned out to be a bit more credible: we had noticed a lot of argan trees (some of them bearing goats!) by the road, and we were given a proper guided tour to understand the whole transformation process. As you would expect, the tour ended with a gentle but firm invitation to buy something... We opted for food rather than cosmetics this time, and got some amlou: a sort of spread made with roasted argan nuts and almonds, then sweetened with argan honey. A real treat, even for the unconditional peanut butter lover that I am!
We finally arrived in Essaouira around lunchtime, and made a beeline for the port in search of stall number 10, which was particularly recommended to me! There's a little market just off the docks where the fishermen bring their fresh bounty in; however once again the offer seemed strangely uniform... It was fun to pick our fresh fish and then have it cooked for us, but unfortunately we weren't blown away by the cooking – the grilled sardines were lovely, but the calamari had been turned into old rubber...
Once fed, we set off to explore the old city, which had a completely different vibe from Marrakech. Where Marrakech is hot pinks and ochres, Essaouira is cool blues and whites. Generally it was a lot more relaxed, so we took the opportunity to do a bit of souvenir shopping. However, just like in Marrakech, we got lost many times!
We had just enough time to dip a toe in the ocean before joining our group to get back on the road. In hindsight I think our first idea may have been better: we should have spent a few days in Essaouira to really soak up the atmosphere, and make the most of it as a beach holiday. Apparently it is one of the best surf spots in the world (their words, not mine), and the town (formerly called Mogador) as well as the surrounding coastline used to be a real hot spot for artists and hippies; most famously Jimi Hendrix who is rumoured to have written Castles Made of Sand after being inspired by the ruins of a fortress near Essaouira (but in my heart of hearts, it's the spirit of Cat Stevens I was hoping to channel...)
We drove the whole way back without stopping, alternating between napping and chatting with our Mexican friend (who turned out to be a big fan of Québec, having sent his kids to summer camp there for many years!). The sunset was, once again, awe-inspiring, the whole cloud-less sky turning a smooth, soft shade of pink. And this time around, we knew how to find our riad in the dark!
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