Je reviens à mes moutons suédois... Après avoir passé quelques jours à Stockholm, puis une nuit à Uppsala et longé une parcelle de la côte est, nous avons bifurqué vers le coeur géographique, culturel et touristique de la Suède: la Dalécarlie (Dalarna en Suédois... et en anglais). C'est Béa qui a suggéré cette région comme introduction à la Suède, et avec raison: ça correspondait exactement aux images qu'on s'en était fait... Certains crieront au stéréotype, mais ce qu'on perd en originalité, on le gagne en émerveillement; et de toute façon, c'est correct de jouer aux touristes quand on visite un pays pour la première fois, non? En tout cas, touristes ou pas, la Dalécarlie, c'est magnifique: des routes qui serpentent entre des lacs majestueux, des collines couvertes de forêts, des villages et des gens charmants...
Pour en profiter au maximum, nous avons quitté notre petit havre de paix à Segersta assez tôt en matinée. Nous avions concentré notre visite autour du lac Siljan et planifié de passer deux nuits à Leksand, tout au sud. Mais pour en voir le plus possible, nous l'avons approché par le nord en faisant un premier arrêt à Orsa, seulement pour ramasser quelques cartes et dépliants au bureau d'information touristique. Après avoir vu Mora, nous avons pu conclure que les villes étaient, encore une fois, nettement moins intéressantes que la nature environnante... Avant même d'avoir consulté les documents touristiques, nous savions que notre principal objectif de la journée serait de trouver des dalahästar, ces fameux petits chevaux de bois peints. Mission accomplie grâce à nos nombreux dépliants: à Nusnäs, chez Nils Olsson, nous avons pu voir comment ils sont fabriqués et prendre plein de photos (il y a des avantages à arriver en même temps qu'un autobus de Japonais!). Bien sûr, nous ne sommes pas reparties les mains vides...
Entre Nusnäs et Leksand, nous sommes passées par Rättvik, qui offrait à mon avis le meilleur point de contact avec le lac. Il y a une petite plage et un terrain de camping juste au bord de l'eau, à côté de la vieille église qui surplombe le lac (et qui est l'une des rares à avoir conservé ses petites étables en bois qui servaient à abriter les chevaux des dévots pendant le service). Aussi, pour se faire venter un peu, la plus longue jetée du monde s'avance de quelques centaines de mètres vers le centre du lac.
Après avoir marché un peu dans Rättvik (et évité de près un orage que nous avions vu se former à l'autre extrémité du lac – je n'avais pas expérimenté depuis longtemps cette impression de fin du monde quand on voit la pluie arriver de loin!), nous sommes allées découvrir notre auberge pour les deux prochaines nuit. J'avais déniché une chambre dans une école du début du XXe siècle reconvertie en maison d'hôte, jardin bio et poulailler à la clé! Nous n'avons pas été déçues; même que pour la première nuit, nous étions les seules occupantes! Je me suis amusée à me faire peur avec des histoires de fantômes d'enfants... jusqu'à ce que je réalise que mes scénarios de films d'horreur ne fonctionneraient pas dans la nuit d'été scandinave où il ne fait jamais complètement noir!
Inspirées par notre expérience «chez l'habitant», nous avons eu envie de visiter une vraie ferme traditionnelle suédoise. Malheureusement nous nous sommes perdues pendant plusieurs heures sur les chemins de terre en pleine forêt, et avons abandonné avant de l'avoir trouvée, trop contentes d'avoir simplement réussi à revenir à un semblant de civilisation... Nous sommes finalement retournées à Rättvik pour l'après-midi, après avoir sillonné la région (désespérées) et dîné (mal) à Leksand, en passant par Tällberg (joli) et Vidablick pour le point de vue (impressionant). Une fois les deux pieds dans l'eau glacée du lac Siljan, notre journée allait décidément mieux... Après un repas encore une fois sans intérêt, nous avons fini ça assises dans la cour en compagnie des poules: j'en veux!
Au final je pense qu'aussi touristique que soit la Dalécarlie, c'est quand même les «locaux» qui ont le gros bout du bâton: pas besoin de manger dans les restaurants douteux, ils peuvent cuisiner à la maison et garder un oeil sur leurs poules. En plus, ils connaissent les routes et peuvent aller se tremper dans le lac n'importe quand sans se perdre!
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Back to my Swedish tales... After spending a few days in Stockholm, followed by a night in Uppsala, and then a drive up the east coast, we changed course and headed inland, towards the geographic, cultural and tourist heart of Sweden: Dalarna. Béa had suggested we start there as an introduction to Sweden, and rightly so: it tied into our idea of Sweden perfectly. Some will say it's a stereotype, but what you lose in originality, you gain in satisfaction; anyway, who says you can't be a proper tourist the first time you visit a new country? Tourists or not, Dalarna is amazing: country roads snaking along forest-covered hills, around magnificent lakes, dotted with charming villages and people...
In order to make the most of it we left our little haven in Segersta fairly early in the morning. We focussed our visit around lake Siljan, planning to spend two nights in Leksand, on the southernmost tip of the lake. We intended to see as much as possible so we approached it from the north, our first stop being Orsa. We grabbed a few leaflets and maps from the tourist information, and drove on to Mora. After that we concluded that, once again, the towns themselves had much less appeal than their surroundings... Without even reading one line from our abundant literature, we knew our main goal for the day would be to spot some dalahästar, those little painted wooden horses. Mission accomplished: we went to Nusnäs to visit Nils Olsson's workshop, saw how the Dala horses are made and took plenty of pictures (visiting at the same time as a coachlaod of Japanese tourists has its perks!). Needless to say we didn't leave empty-handed...
Between Nusnäs and Leksand, we stopped in Rättvik, which in my opinion was where access to the lake was at its best. There's a small beach and a campground right by the water, next to a gorgeous old church which is still surrounded by its wooden "church stables" where the visitors would leave their horses during service. And if it's wind you're after, try walking to the end of the longest jetty in the world!
Having walked around Rättvik (and narrowly avoided a thunderstorm that we saw building up on the other end of the lake – I hadn't experienced that end-of-the-world feeling of seeing rain coming towards you from afar in a long time!), we went ahead to look for our accommodation for the next two nights. I had booked us a room in an early 20th century school that has been converted into an inn, with an organic garden and chickens as well! We weren't disappointed; for the first night, we were even the only guests. I managed to give myself a fright with stories about dead children and ghosts... but quickly realised that my horror movie scenarios weren't going to work in a Scandinavian summer's night when it's never completely dark!
Inspired by the "homey" feeling, we thought it'd be fun to visit an authentic Swedish farm. Unfortunately we got lost for many hours in the forest on the way there and gave up, all too happy to have found a way back to something resembling civilisation... We ended up going back to Rättvik in the afternoon, after our (forced) wander around the area, a (bland) lunch in Leksand, a drive through (pretty) Tällberg and Vidablick for the (impressive) views. Once sat on the jetty with both feet dangling in the freezing cold water of lake Siljan, our day was definitely looking up... We had another uninspiring meal and finished things off with a bonding session with the chickens in the garden; now I want my own!
In the end I think as touristy as Dalarna is, the "locals" still have the better end of the deal: no need to eat in questionable restaurants, they can cook at home and keep an eye on their chickens. Plus they know their way around and can go for a dip in the lake anytime without getting lost!
Ah, Camille et ses poules ;))
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