Deux semaines au Québec en plein coeur de l'automne, c'était:
Étirer mon anniversaire sur trois semaines et m'en servir comme prétexte pour voir le plus de monde possible; souper avec mes deux frères en même temps (pas facile pour mes parents de nous attraper tous les trois autour de la même table); planter du gazon, des asperges, de la rhubarbe et des fleurs pour l'année prochaine; découvrir les instincts de chasseur de mon chat des villes devenu chat des champs; attirer un lama soupe au lait; marcher dans les traces des chevreuils, des porc-épics et des coyotes avec un petit ewok; voir le lever du soleil et me coucher à l'heure des poules; faire un tour dans les chemins de terre avec un vélo de mon âge; retrouver presque toute ma famille, les cousins et les tantes de générations qui s'entrecroisent, le temps d'un repas animé; réunir le club de bridge même s'il nous manquait une joueuse; un fish & chips pas très authentique, une (deux) pintes de cidre qui coûte cher, et des amis qui parlent de job dans un faux pub anglais; un souper bien québécois entre Français de différents niveaux; acheter des beignes montréalais, mais pas de bagels; magasiner dans une boutique de souvenirs quétaines du Vieux-Montréal; collectionner les produits québécois et faire des réserves de beurre d'arachide Kraft; goûter à la cuisine boréale et être fière du Québec; prendre la route de la Beauce, faire des détours, avoir le souffle coupé par les couleurs, et penser à l'Angleterre (et à un certain Anglais...); regretter de ne pas pouvoir prendre de photos sans envoyer ma voiture dans le décor; dîner en tête à tête avec ma grand-mère, parler de poésie avec mon grand-père, et trouver que ça valait bien 6 heures de route sur 24; réaliser que je vais être édentée à 30 ans si je n'apprends pas à relaxer; fouiller dans des souvenirs et retrouver Camille adolescente le temps d'un après-midi pluvieux; faire des boîtes, trier, libérer; faire 25 kilomètres pour une poutine et la payer 52$ de plus que prévu; organiser un tea party pluvieux; faire un curry thaïlandais à partir de courges québécoises selon une recette anglaise; trouver que malgré tout, ce n'est jamais facile de partir...
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Spending two weeks in Quebec in the middle of autumn meant:
Spreading my birthday over three weeks and using it as an excuse to see as many people as possible; having dinner with both my brothers at the same time (our parents struggle to catch all three of us at once); planting grass, asparagus, rhubarb and flowers for next year; discovering my city-cat-turned-country-cat's hunting skills; charming a moody lama; walking in the steps of deer, porcupines, and coyotes, with a small ewok; watching the sun rise and going to bed as soon as it's dark; riding a bike that's as old as I am up and down dirt roads; almost gathering my whole family, with its intertwined generations of cousins and aunts, for one entertaining meal; assembling the bridge club even though we were missing a player; a not so authentic fish & chips, one (or two) pints of expensive cider, and friends talking about work in a fake English pub; a thoroughly French-Canadian dinner with different levels of French people; buying doughnuts in Montreal, but no bagels; shopping in a tacky souvenir shop in Old Montreal; collecting Quebec products and stocking up on Kraft peanut butter; discovering boreal cuisine and being proud of Quebec; driving through Beauce, going the long way, admiring the breathtaking colours and thinking about England (and a certain Englishman...); regretting not being able to take pictures without sending my car straight into the scenery; having lunch with my grandmother, discussing poetry with my grandfather, and thinking it was well worth driving for 6 hours out of 24; realising that I'll be toothless by the time I'm 30 if I don't learn how to relax; going through memories and channelling teenage Camille for one rainy afternoon; packing, sorting, liberating; driving 25 kilometres for poutine, and paying 52$ more for it; organising a rainy tea party; cooking a Thai curry with Quebec squash from an English recipe; thinking that, despite everything, it's never easy to leave...
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