Fin 2014, le même problème se pose qu'en 2013: que faire avec les quelques précieuses journées de congé qui nous restent? Encore et toujours, la liste de possibilités est longue (elle semble rallonger plutôt que raccourcir avec le temps...): Barcelone? Bruxelles? Marrakech? Madrid? Bruges? Berlin?? J'avais envie de vacances au soleil, mais rien n'est garanti, en novembre... Alors tant qu'à avoir froid quelque part, autant que ce soit à un endroit qui y est préparé. Selon les commentaires que j'en avais eu, on gèle à Berlin, hiver comme été! C'est donc bien équipés que nous sommes arrivés... Et il faisait 16 degrés. Les Berlinois semblaient tout aussi confus que nous, et évidemment ça n'a pas duré, mais c'était assez pour partir du bon pied!
Comme nous y étions pour une semaine, nous avons choisi de réserver un appartement plutôt qu'un hôtel. On ne nommera personne, mais l'un(e) de nous deux a besoin de manger avant de sortir affronter le monde, sinon gare à vous! (Les anglophones ont un mot parfait pour le phénomène: «hangry»!) Par conséquent nous avions besoin d'une petite cuisine, pas envie de passer par Airbnb cette fois-ci. C'est bien pour un weekend, mais à la longue on a un peu l'impression de marcher sur la pointe des pieds pour faire attention à la maison de quelqu'un d'autre... Par chance il existe quelques options d'hôtels-appartements; dans ce cas-ci un bloc appartement comme les autres géré en entier par une compagnie de location à court ou plus long terme (Old Town Apartments, bon service, prix raisonnable, vivement recommandé!). Nous avions choisi l'emplacement (à 10 minutes à pied au nord d'Alexanderplatz) en pensant que ce serait pratique pour les transports, mais sans vraiment avoir une idée de la vie de quartier. Nous avons été agréablement surpris, autant par le quartier que par l'appartement lui-même. Rien de luxueux, mais spacieux, propre et tranquille (sauf le jour des poubelles). Nous nous sommes promenés pas mal au cours de notre séjour, et c'est notre quartier qui est resté mon préféré!
Aucun de nous deux ne savait vraiment à quoi s'attendre de Berlin. Évidemment, c'est une ville hyper connue, pour de bonnes et de moins bonnes raisons, pour son passé autant que pour son présent (et même son avant-garde). Ceci dit, je n'ai eu à peu près que des commentaires élogieux (sauf pour la température), et ce provenant de gens relativement différents. Nous étions donc à peu près confiants d'y trouver notre compte, même en y allant pour une semaine complète plutôt qu'un weekend. Et nous n'avons pas été déçus!
Le premier jour, donc, il faisait beau, et notre avion est arrivé 30 minutes en avance. C'était déjà bien parti. Nous avons réussi à naviguer le système de transport en commun (avec l'aide d'une préposée tout droit sortie des années 80, ce qui allait s'avérer être un trait courant des Berlinois d'une certaine génération) pour trouver notre appartement, via le bureau de location où l'employé nous a donné une carte et plein de conseils de trucs à faire. Aussitôt les valises déposées, on ressort pour profiter au maximum du soleil de fin d'après-midi. De chez nous, on peut marcher jusqu'à Alexanderplatz – je dois avouer que ma connaissance de Berlin était vraiment très limitée, mais c'était un des noms qui me disait vaguement quelque chose. Bon, il n'y a pas grand chose à voir sur la place même, mais on a rencontré plusieurs boutiques sympathiques en chemin (thé + papeterie sous un même toit, je ne dis pas non!), et posé quelques repères (la tour de télé est difficile à manquer, et nous a offert une référence infaillible pour retrouver notre appartement tout au long du séjour!). Nous sommes aussi passés par un marché où j'ai acheté une bague à un artisan qui s'est avéré être français et m'a remerciée d'un tonitruant «Québec, câlisse!». Bienvenue à Berlin!
Il faut croire que nous avions vraiment besoin de vacances – nous avons dormi presque 13 heures la première nuit! Apparemment les Berlinois ne sont pas des lève-tôt (pas que j'aie eu la chance de vérifier), alors nous en avons profité! Cette fois-ci nous sommes partis vers le nord, après un arrêt carburant pour Matt au café branché d'à côté, en direction du marché du dimanche à Mauerpark, vivement recommandé par notre gentil «hôte». Pour avoir écumé les marchés de Londres en long et en large, je peux attester que c'est Berlin qui gagne, haut la main. Il y avait un peu de tout, du vieux comme du neuf, de la nourriture, de la musique, et beaucoup de monde: des familles, des jeunes, des couples, des enfants, des chiens... Le tout dans une ambience tout à fait relax, pas forcée ni empruntée; juste plein de gens normaux qui allaient faire un petit tour au marché par un dimanche matin ensoleillé. C'est l'attitude que je retiens de Berlin: effortlessly cool, comme on dit chez nous.
Après Mauerpark, nous avons pris le métro pour aller dans l'ouest, juste de l'autre côté du Tiergarten (Strasse des 17 Juni), pour un autre marché, celui-là pour les antiquaires sérieux. Il valait probablement une visite au musée: il y avait vraiment toute une variété d'époques, de catégories et de budgets, et ça c'est seulement dans la petite partie que nous avons eu le courage de visiter! J'ai récupéré un beau stein avec «Matthias» en lettres gothiques sur le capuchon, pour mon Anglais qui aime boire sa bière à l'allemande, de temps en temps!
Après deux marchés, nous étions trop fatigués pour traverser tout de suite le Tiergarten alors nous sommes allés manger une tarte dans un sympathique café au bord du canal (en plein-air, il a fallu compétitionner avec les moineaux téméraires). Puis en prenant notre temps à travers le parc, nous sommes arrivés à la porte de Brandebourg juste au coucher du soleil. Au milieu des travaux par contre, puisque nous arrivons comme un cheveu sur la soupe lors des préparatifs pour la célébration du 25e anniversaire de la chute du mur.
Voyager à deux, c'est rassurant et divertissant, mais c'est aussi faire des compromis: je voulais faire une marche guidée, il voulait louer des vélos. Nous ferons donc un tour guidé à vélo! Plus sécuritaire pour moi (la stressée du guidon), et intéressant pour nous deux. La compagnie s'appelle Fat Tire, et notre guide, Julian from Toronto (qui a jugé nécessaire de me poser des questions-pièges pour prouver que je suis vraiment canadienne, accent British oblige), était intéressant, passionné et particulièrement calé. Nous avons appris plein de trucs, et il avait réponse à tout!
On a fait le tour de toutes les attractions principales, d'Alexanderplatz au Tiergarten, en passant par Checkpoint Charlie, le mur, l'île des musées, le Reichstag, le bunker d'Hitler, le monument à l'Holocauste et toutes sortes d'églises et de places dont j'oublie le nom (le désavantage d'être escortés partout sans avoir à réfléchir). Pas particulièrement sportif avec 4 heures et demie pour couvrir 10 kilomètres (surtout quand on commande le boudin noir/choucroute/purée ou le schnitzel pour dîner), mais ça nous a donné une meilleure idée de ce qu'il vaudrait la peine de revisiter plus tard. Berlin est une ville extrêmement riche en histoire, mais à cause de ses différentes transformations au cours du temps, il faut souvent savoir où regarder!
Après le tour, Julian nous avait recommandé un petit bar local où aller prendre un verre. Il a seulement négligé de mentionner qu'apparemment, à Berlin, c'est toujours toléré (même si pas tellement légal) de fumer dans les endroits publics. Inutile de dire que nous ne sommes pas restés longtemps... Après encore quelques boutiques en chemin vers l'appartement, nous avons fini épuisés et pas du tout tentés de ressortir manger. Ce sera donc pizza pour emporter et bière du supermarché... Et dodo tôt, encore une fois. We're on our holibobs, comme disait Matt! (Traduction: on est en vacances... on fait bien ce qu'on veut!)
Déjà le mardi nous commencions à ressentir les effets accumulés de la marche intensive, nous qui passons généralement 8 heures par jour assis devant un ordi plutôt que dehors à essayer de retrouver notre chemin. Comme il faisait gris, nous avons planifié de commencer par une visite des archives du Bauhaus, sauf que nous nous sommes cogné le nez à des portes closes. Fermé le mardi, évidemment... Ayant décidé de continuer la journée dans Charlottenburg de toute façon, comme nous y avions noté quelques adresses, nous avons cherché la première... et jamais trouvé. Affamés et un peu déboussolés dans un quartier où nous pensions trouver tant à faire, nous nous sommes arrêtés dans un café sans intérêt pour manger une bouchée et essayer de remettre notre journée sur les rails. J'ai sorti l'artillerie lourde: il y avait une seule adresse où je tenais absolument à aller durant notre voyage, un magasin qui m'avait été recommandé par mes patrons et qui, je le savais, me rendrait heureuse. C'est donc directement chez Manufactum que nous sommes allés. Heureusement, il était bien là où il se devait, et ouvert en plus! Difficile à décrire, c'est un endroit qui vend de tout, que ce soit nourriture, papeterie, mobilier, outils, vêtements... Mais avec une vision précise de qualité et de provenance, et un côté utilitaire très allemand. J'en suis ressortie les bras pleins et le moral au beau fixe (Matt, il va sans dire, était un peu moins impressionné, mais soulagé du changement d'humeur).
Nous avons encore cherché les endroits intéressants de ce quartier, sans grand succès jusqu'à ce qu'on aboutisse sur Kufürstendamm, où se trouvent toutes les boutiques de designers et surtout: de la vie! Des gens, enfin! Nous avons remonté Kufürstendamm vers le parc, à la recherche d'un endroit où prendre un verre qui ne soit pas un bar d'hôtel avec de la musique de club. Nous avons fini par tomber sur un vrai-faux pub allemand avec le traditionnel décor de mauvais goût, où Matt a bu la «meilleure bière du monde» (parole du proprio). Nos petits pieds se sont reposés mais ce n'était toujours pas l'heure de manger, alors j'ai proposé d'aller voir KaDeWe, le grand magasin de Berlin-Ouest, à deux coins de rue. En cours de route, nous sommes tombés sur le magasin Lego: arrêt obligé. Nous avons fini par y passer une bonne demie-heure à créer des bonhommes invraisemblables (il y a tous les morceaux dans des bacs, têtes, corps, accessoires, et on crée des personnages de toutes pièces, littéralement!). Au final nous avons seulement fait une pause pipi dans le plus grand magasin à rayons d'Europe, avant de partir à la conquête de notre souper. Quelques minutes de marche plus tard, nous constations que le resto choisi dans notre guide était plus chic que nous (un problème récurrent en voyage), alors nous nous sommes rabattus sur un endroit plus authentique et animé au coin de la rue. Après une journée parfois difficile à marcher dans le froid, rien de tel qu'une assiette traditionelle allemande pour se remettre les esprits en place! Jarret d'agneau et nouilles (panées...) pour Matt; hareng mariné et pommes de terre pour moi.
Le lendemain, nous avons procédé à la prise deux du musée du Bauhaus – avec succès, cette fois-ci! On s'attendait tous les deux à une grande quantité d'objets variés, une version encore plus détaillée de l'expo Bauhaus que nous avions vue et aimée au Barbican, à Londres. C'était plutôt l'inverse: une petite salle relatant l'histoire de l'école, ses principaux acteurs et moments marquants; et une plus grande salle présentant une exposition temporaire axée sur Lazlo Moholy-Nagy, l'un des directeurs. Si j'habitais à Berlin, je serais contente d'y retourner souvent pour voir les différentes expositions plus approfondies, mais pour des visiteurs espérant un tour d'horizon plus vaste, nous sommes restés sur notre faim. Nous avions considéré faire le voyage pour aller voir l'école elle-même à Dessau, mais ce sera pour la prochaine fois...
Après notre sortie culturelle dans l'ouest, nous avons repris le U-Bahn pour aller complètement dans l'est, manger un burger cuisiné dans une ancienne toilette publique (Burgermeister) et servi en plein-air, sur un terre-plein sous les rails du métro. Et c'était excellent! Nous avons passé le reste de l'après-midi à marcher le long du mur-galerie au bord de la rivière Spree et à découvrir Friedrichshain, un quartier cool de l'ancien Berlin-Est. Dans le gris et le froid, c'était on ne peut plus typique!
L'avantage d'être là pour une semaine, c'est qu'on a pu se permettre de sortir de la ville pour voir autre chose: en l'occurrence, Potsdam, pour visiter les palais. Par contre, le jour où on a décidé de faire ça, il y avait la grève des trains... Heureusement, c'est seulement une fois arrivés à destination que nous avons été informés du problème, notre voyage ne s'en est pas trop ressenti. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'on pourrait rentrer! Nous n'avions pas vraiment planifié, mais comme nous étions hors-saison, il n'y avait pas des masses de choix. Exit le tour de vélo et la plupart des visites guidées; il y avait une seule compagnie d'autobus qui roulait toujours. Choix facile, donc... Le bonhomme qui nous a vendu les billets inspirait plus ou moins confiance («allez mon ami, je te fais un bon prix!»), mais notre guide semblait tout à fait respectable, et une chance qu'elle était intéressante parce qu'il faisait gris et froid, pas de chauffage dans l'autobus avec un toit en bâche...
Nous avons visité les trois principaux palais (de l'extérieur) et vu quelques autres trucs en passant, puis ils nous ont laissés à nous-mêmes dans la vieille ville. Et c'était vraiment très joli, particulièrement le quartier hollandais et Little Amsterdam! Je réalise que je n'en fais pas un portrait très alléchant, mais c'était tellement différent de Berlin, ça valait le déplacement malgré tout. En rentrant à Berlin, nous avons décidé de retourner manger dans un pub où nous avions seulement pris un verre mais qui nous avait semblé plutôt charmant. Boulettes de viande, pommes de terre, sauce; la diète, décidément, ce ne sera pas pour tout de suite!
Le vendredi, nous ne voulions pas trop nous éloigner pour être sûrs de ne pas manquer notre seule obligation de la semaine: le match de soccer de l'équipe berlinoise! (Voyager à deux, compromis, tout ça, tout ça...). Nous avions simplement envie de retourner à deux endroits repérés lors de notre tour à vélo: le musée Topographie de la terreur, et le monument à l'Holocauste (journée joyeuse en perspective). Je pensais que nous aurions à meubler notre temps autrement, mais c'était sans compter que nous passerions deux heures et demie au musée! C'est une seule salle, avec beaucoup de lecture à faire sur de grands panneaux, mais c'était vraiment intéressant. J'ai réalisé à quel point je me souvenais peu de mes leçons d'histoire, et le fait de mettre les événements en contexte leur donne un tout autre sens. Frissons dans le dos garantis... Et pareil pour le Monument aux Juifs assassinés d'Europe (son nom officiel, puisqu'il y a aussi des monuments dédiés aux autres groupes victimes de l'Holocauste), mais à un niveau plus abstrait et sensoriel. Les deux m'ont beaucoup touchée.
Sur cette note légère, nous sommes retournés à l'appartement pour enfiler tous nos vêtements les plus chauds en prévision de notre soirée au stade. Nous sommes partis bien en avance mais une erreur de parcours a permis aux foules de nous rattraper, et nous avons fait le plus gros du voyage debout, comprimés dans un wagon rempli à ras bord de fans déjà réchauffés (dans tous les sens du terme), à suer dans nous six couches de chandails. J'ai trouvé le stade impressionnant (bâti sous le règne d'Hitler pour les Olympiques de 1936), et mon cerveau n'a pas pu s'empêcher de faire un parallèle inconfortable entre la foule de supporters chantant à l'unisson et les images de l'Allemagne nazie vues plus tôt... Mais une bière, un bretzel géant et une currywurst m'ont ramenée au moment présent, et j'ai même apprécié le match! Jusqu'au moment de retourner en ville, lorsqu'il a fallu se battre (littéralement, je n'avais jamais vu ça!) pour monter dans un train qui est tombé en panne à la station suivante, et attendre encore 20 minutes pour qu'il y ait assez de place pour nous... Disons que globalement, je n'ai pas été particulièrement impressionnée par le système de transport berlinois. En plus, les wagons sont décorés comme des cuisines des années 70...
Samedi, notre dernière journée déjà! Nous ne sommes pas fâchés de rentrer chez nous, tout en ayant l'impression que Berlin aurait facilement pu devenir «chez nous»... Notre vol était seulement en fin de journée, mais avec la grève des trains, personne ne pouvait vraiment nous dire avec certitude combien de temps il faudrait pour nous rendre à l'aéroport. Nous devions quitter l'appartement pour 11h de toute façon, alors nous sommes allés bruncher sur une terrasse au soleil, puis marché dans Prenzlauer Berg, notre quartier, que nous n'avions pas vraiment encore exploré. C'était tellement joli, au soleil d'automne! Un côté de Berlin qu'on ne voit pas souvent, quand on pense à l'architecture fasciste, aux mauvaises reconstructions d'après-guerre, et aux nombreux sites encore en travaux...
Nous avons pris le train bien en avance pour être sûrs de ne pas manquer notre avion, et sommes arrivés sans encombres à l'aéroport. Retour à Londres sous la pluie, évidemment... Auf Wiedersehen, Berlin!
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Almost a year to the day, I'm here to tell you about another last minute trip...
At the end of 2014, the same problem we had in 2013 arose: what to do with the precious few days off we have left? As ever, the list of possibilities is endless (if anything, it seems to be getting longer, not shorter, with time): Barcelona? Brussels? Marrakech? Madrid? Bruges? Berlin?? I felt like a sunny holiday, but you can't rely on that anywhere in November... So if we're going to be cold, we might as well go somewhere that is adapted to it. From the comments I had heard, it's always colder than you think in Berlin, whether it's summer or winter! So we came prepared... And it was 16 degrees. Berliners looked just as confused as we were, and it obviously didn't last, but it was a good start, at least!
Since we were there for a whole week, we chose to stay in an appartment rather than a hotel. I'm not going to name names, but one of us needs to have breakfast before going out in the world, or else...! (I love the word "hangry", it describes it perfectly!) Consequently a kitchenette was top of the list, but we didn't want to book through Airbnb this time. It's great for a weekend, but eventually you do feel like you're tip-toeing around someone else's home... Luckily there were a few options for appartment hotels; in this case a whole block of flats like any other, but fully managed by a rental company for shorter or longer lets (Old Town Apartments, good service, fair price, warmly recommended!). We chose the area (10 minutes' walk north of Alexanderplatz) thinking it would be handy for getting around, but without really having a clue what the neighbourhood would be like. In the end both the flat and the area exceeded our expectations. The flat wasn't fancy by any stretch of the imagination, but it was big enough, clean and quiet (except on bin day). We saw a lot of Berlin during our stay, and I would say our neighbourhood is still my favourite!
Neither one of us really knew what to expect from Berlin. Obviously it's a very famous city, for good and not so good reasons, for its past as much as its present (and its cutting edge). That being said, I had gathered fairly uniformly good comments about it (except for the weather), from a relatively broad variety of people. So we were more or less confident that we'd somehow find something interesting to do, even for a whole week rather than just a weekend. And we weren't disappointed!
On the first day, then, the weather was great, and our plane landed 30 minutes early. We were off to a good start already. We managed to navigate the public transport system (with the help of a lady straight out of the 80s, which would turn out to be a common trait to Berliners of a certain generation). We found our flat, via the letting agency's office to pick up the keys, a map, and as much information and advice out of the employee as we possibly could. As soon as the suitcases were unpacked, we headed back out again to make the most of the late afternoon sun. From our flat we could walk to Alexanderplatz – I have to admit my Berlin knowledge was very limited, but that is one of the words that vaguely meant something to me. As it happens there isn't much to do on the square itself, but we came upon many interesting shops on the way there (tea + stationery under the same roof, don't mind if I do!), and managed to get some bearings (the TV tower was a very useful reference for locating our flat throughout our stay!). We also went to a market where I bought a ring off an artisan who turned out to be French, and thanked me with a heartfelt «Québec, câlisse!» (that's a swear word, in case you were wondering). Welcome to Berlin!
We must have really needed a holiday – we slept for nearly 13 hours on the first night! I read somewhere that Berliners don't get up early (not that we've gone and checked), so we went with the flow! That time around we headed north rather than south, after a pit stop for Matt in the trendy café next door, making our way to the Sunday market un Mauerpark, which our "host" had recommended. Having explored my fair share of markets in London, I can say with some authority that Berlin wins, hands down. There was a bit of everything, old and new, food, music, and lots of people: families, young people, couples, kids, dogs... But it was all very relaxed, not self-conscious or pretentious at all; just a whole bunch of normal people going to the market on a sunny Sunday morning. That's how I will remember Berlin: effortlessly cool, as they say.
After Mauerpark, we got the U-Bahn to go west, to the other side of the Tiergarten (Strasse des 17 Juni), to another market which was aimed towards more serious collectors and antiquarians. It was probably worth a visit to a museum: there really was a whole variety of eras, categories and budgets, and that's only in the small portion that we could bear to visit! I did get a beautiful stein with "Matthias" in gothic letters on the lid, for my Englishman who likes to drink like a German every now and again...
Two markets down and we were feeling like we needed a rest, and a drink, before walking back across the Tiergarten, so we went for pie in a café by the canal (and had to compete with a fleet of sparrows with no fear of humans and a big appetite). Then we ambled across the park and got to Brandenburg Gate just as the sun was setting. We had to imagine it without all the trucks and barriers around it, as we turned up right in the middle of the preparations for the 25th anniversary of the fall of the wall.
Travelling with someone else is reassuring and fun, but it can also be about compromise: I wanted to do a walking tour, he wanted to hire bikes. Therefore we shall do a guided bike tour! Safer for me (and my handlebar anxiety), and interesting for both. The company we used is called Fat Tire, and our guide, Julian from Toronto (who felt the need to quiz me extensively to prove I really am Canadian – I blame the British accent), was interesting, passionate, and particularly knowledgeable. We learned a lot, and he had an answer to every question!
We went to all the main landmarks, from Alexanderplatz to the Tiergarten via Checkpoint Charlie, the wall, Museum Island, the Reichstag, Hitler's bunker, the Holocaust memorial and all manner of churches and squares whose names I've forgotten (the downside to being shepherded everywhere without having to think). Even I wouldn't say it was much of a workout, covering 10 kilometres in 4 and a half hours (especially when you order the black pudding/sauerkraut/mash or the schnitzel for lunch) – but it did give us a good idea of what was worth revisiting later on. Berlin has a very rich history, but because of all the transformations it has gone through over time, you often have to know where to look!
After the tour, Julian recommended a local bar where we could have a drink. The only thing he forgot to mention was that apparently, in Berlin, it is still acceptable (if not exactly legal) to smoke in public places. No need to say we didn't stay there for very long... We looked at a few more shops on the way back to the flat, and finally made it there feeling exhausted and not particularly in the mood for eating out. Take away pizza and supermarket drinks it is! And an early bedtime, once again. We're on our holibobs, as Matt would say!
On Tuesday we were already starting to feel the cumulative effects of the long walking days; I have to say our bodies are used to spend 8 hours a day sitting in front of a computer, not trying to find our way along unfamiliar roads! Since it was a bit cloudy, we'd planned on starting with a visit to the Bauhaus archive, but we couldn't get in. Closed on Tuesdays, evidently... We decided to carry on with the rest of our programme and spend the day in Charlottenburg anyway, since we'd written down a few addresses around there. We went looking for the first one... and never found it. It got to a point where we were too hungry and deflated to do anything productive, so we went in the first café we found to have an underwhelming lunch and put our day back on track. I had to bring out the big guns: there was only one address that I absolutely had to visit during our stay, a shop that I had been recommended by my bosses and that, I could tell, would make me happy. So straight to Manufactum we went. Luckily it was where it should have been, and open as well! It's hard to describe, it's a place that sells pretty much everything you can think of, be it food, stationery, furniture, tools, clothes... But all within a very precise vision of quality and origins, and with a typically German utilitarian feel. I left with heavy bags and a much lighter heart – Matt, it goes without saying, was suitably unimpressed, but thankful for the mood shift nonetheless.
We carried on looking for what was interesting about the area, without much success, that is until we made it to Kufürstendamm, where all the designer shops are. And most of all: life! People, at last! We walked back up Kufürstendamm towards the parc, trying to find somewhere to have a drink that wouldn't be a hotel bar playing club music. We finally found a real fake German pub, with suitably bad decor, where Matt drank "the best beer in the world" (the owner said so). Our little feet had a rest but even then it wasn't yet time for dinner, so I suggested checking out KaDeWe, the West Berlin department store, just a couple of blocks away. On the way there we walked past the Lego store, so obviously we had to stop. We ended up spending a good half hour in there, building improbable characters (all the bits are in those big bins, heads, bodies, accessories, and you can create your own characters!). After that we only visited the toilets of Europe's largest department store, and went in search of our dinner. A few minutes' walk later, we observed that the restaurant we'd picked in the guide book looked smarter than we did (a recurring problem whilst travelling), so we decided upon the more authentic and lively place around the corner. After a somewhat challenging day walking around in the cold, there's nothing like German food to make things better! Lamb shank and (fried...) pasta for Matt; pickled herring and potatoes for me.
On the following day we were able to proceed with take two of the Bauhaus museum – success! We were both expecting to see a wide variety of things, a bit like an even more in-depth version of the Bauhaus exhibition we'd seen, and loved, at the Barbican in London. It turned out to be quite the opposite: a small room presenting the school, its leading figures and highlights; and then a larger room showing a temporary exhibition focussing on the work of Lazlo Moholy-Nagy, one of the directors. If I lived in Berlin I would be more than happy to go back often to see the various aspects presented in rotation, but for visitors hoping for a broader overview, I have to say it was a bit disappointing. We had considered making a trip to the school itself in Dessau, but decided against it. Maybe next time...
Having fulfilled our cultural needs in the west, we jumped back on the U-Bahn and went due east, to eat a burger that had been cooked in a converted public toilet (Burgermeister) and served al fresco, in an underpass. And it was great! We spent the rest of the afternoon walking along the gallery wall on the banks of the river Spree, and discovering Friedrichshain, a trendy neighbourhood formerly in East Berlin. It was overcast and cold as well, such a cliché!
The good thing about spending a whole week there is that we were able to go on a day trip outside Berlin: to Potsdam, as it happens, to visit the palaces. However we'd planned to do that on the day when the trains were on strike...Fortunately we only realised there was even a problem once we reached our destination, so it wasn't too much of an issue for us. We just had to hope we'd still be able to get back! We hadn't really planned anything, and as it was the low season, there weren't that many options anyway. Bike tours were out the window, as were most guided tours; there was only one bus company still in operation, so it was an easy decision... The guy who sold us the tickets was fairly dodgy ("come my friend, I give you a good price!"), but our guide turned out to be respectable enough, and lucky she was interesting because it was grey and cold and there was no heating on our tarpaulin roof bus!
We saw all three palaces (from the outside) and a few other bits along the way, before getting dropped off in the old town centre. And it was so very pretty, particularly the Dutch quarter and Little Amsterdam! I realise I'm not painting the best picture, but it was so different from anything we'd see in Berlin, it really was worth as visit. Back in Berlin, we went back to eat in a pub where we'd only had a drink before, but felt it had a good vibe. Meatballs, potatoes, gravy; the diet would definitely have to wait!
On Friday we didn't want to go too far because we couldn't possibly miss our one and only plan for the week: a match of Berlin's football team! (Travelling with someone else, compromise, all that jazz...). We simply wanted to go back to two places we'd glanced over during the bike tour: the Topography of Terrors, and the Holocaust memorial (a joyful day ahead). I thought we would have to come up with something else later on, but that wasn't taking into account that we would be spending two and a half hours in the museum! It's just one room, with a lot of reading to do on large panels hanging from the ceiling, but it was truly fascinating. It made me realise how little I remember of my history lessons, and putting known events in context gives them a whole new level of meaning. Guaranteed shivers... Same goes for the Memorial to the Murdered Jews of Europe (its official name, since there are other memorials for the other groups of victims of the Holocaust), this time on a more abstract and sensory level. Both really touched me.
On that lighthearted note, we went back to the flat to put all of our warmest clothes on in preparation for our evening at the stadium. We left well in advance, but a miscalculation allowed the crowds to catch us up – we had to travel most of the way there standing in a train carriage packed with hot-blooded fans (in all senses of the word), sweating in our six layers of jumpers. I thought the stadium was very impressive (built under Hitler's rule for the 1936 Olympics), and I couldn't help but see an uncomfortable parallel between the chanting football fans and the images of Nazi Germany I'd looked at earlier in the day... Luckily, a beer, a giant bretzel and a currywurst brought me back into the present, and I even enjoyed the game! Up until it was time to get back, that is, and we had to fight (literally, I'd never seen anything like it!) our way on a train that broke down at the next stop, and then wait another 20 minutes for one where there was enough space for us... Let's just say that overall, I wasn't particularly impressed by Berlin's public transportation system. Add to that the fact that the carriages are decorated like 70s kitchens...
Saturday, our last day already! We were ready to go home, and also discovering an inkling that Berlin could very easily feel like "home"... Our flight wasn't until later in the day, but with the train strike still going strong no one could tell us with any certainty how long it would take to get to the airport. We had to check out for 11am anyway, so we left and had brunch in the sunshine, then walked around Prenzlauer Berg, our neighbourhood which we had neglected up until that point. It was so pretty in the autumnal sunshine! It's a side of Berlin that you rarely get to see, when you think about fascist architecture, the dodgy post-war constructions, and the numerous building sites...
We made sure we got on the train with plenty of time to spare so we wouldn't miss our plane, and had a smooth journey to the airport. London welcomed us back with rain, of course... Auf Wiedersehen, Berlin!
Lovely photos!
RépondreEffacerI envy you so badly for living in London and visiting all these beautiful places. :)