Pour la première partie, c'est par ici...
Le cinquième jour, nous avions prévu de monter le Gianicolo. Nous avons probablement passé plus longtemps à chercher où prendre le bus qu'à admirer la vue une fois en haut, mais malgré tout, ça valait le détour! En redescendant à pied par l'autre côté, nous sommes arrivés dans le Trastevere, un quartier un peu plus «populaire», au sens où plus de vrais Romains y vivent, pas que des autobus de touristes... Avant d'y arriver, nous avons fait un petit détour par la Villa Farnesina, où on retrouve des fresques de Raphaël. C'est ce qui est impressionnant à Rome, je trouve: partout où l'on va, on est entouré de ces trésors, on en devient presque blasé! Bien sûr, il y a tous les monuments, l'histoire, mais pour moi le fait que des oeuvres d'artistes mythiques soient encore en contexte, soit dans des villas ou des églises, plutôt que rassemblées dans des musées, donne vraiment un tout autre coup d'oeil. On comprend comment les artistes fonctionnaient, et pour quoi (et qui) ils travaillaient.
Une fois dans le Trastevere, nous avons fait la tournée des églises (et un petit tour au Museo di Roma, mais même pas la peine d'en parler...) en commençant par Santa Maria, puis Santa Cecilia, et probablement une ou deux autres dont j'oublie le nom. Nous avions rendez-vous le soir pour la deuxième partie des retrouvailles familiales, alors plutôt que de rentrer à l'appartement où nous nous serions sûrement endormis, nous avons mangé des gelati, marché, et pris un verre pour passer le temps. J'étais bien fière de savoir commander un Aperol Spritz comme une vraie touriste (en anglais!).
Après deux repas, chez la tante puis chez la cousine de ma mère, nous avons compris que certaines ressemblances entre les Italiens et les Québécois se passent au niveau de l'estomac. Quand on combine la notion d'économie québécoise («finis ton assiette, pas de gaspillage») avec l'amour viscéral des Italiens pour la nourriture en abondance («en veux-tu encore, tiens, mange, c'est bon»), on obtient des repas aux proportions assez épiques! La mamma italienne croisée avec la mère de famille québécoise... Et c'est vrai, tout était délicieux, j'ai trouvé que c'était une chance extraordinaire de partager la table de «vrais» Italiens; évidemment ça ne se compare pas à ce qu'on connaît dans les restaurants ici. J'ai vu la plus grosse boule de mozzarella di buffala de ma vie (presque aussi grosse que ma tête, et je n'exagère pas!) et été aux premières loges d'une quasi-chicane de famille parce qu'elle avait été servie avec des herbes décoratives qui allaient en fausser le goût pur...
Le lendemain matin, nous avons eu besoin de faire la grasse matinée pour récupérer. Le jour 6 a donc démarré un peu sur le tard, mais nous commencions à avoir réglé une bonne partie de nos listes respectives. Nous sommes retournés nous balader dans le parc de la Villa Borghese, mais malheureusement il fallait réserver à l'avance pour visiter le musée, alors nous nous sommes contentés de la boutique! Nous avons mangé un panino au dernier étage du grand magasin La Rinascente, puis marché jusqu'à l'une des gelaterie qui nous avaient été recommandées. Ce fut ma meilleure combinaison du voyage, je crois: caramel et châtaigne. Pas loin devant pomme et poire, par contre, quoique figue et pamplemousse rose, c'était pas mal aussi... Décidément, je suis fan! À force de marcher, nous étions rendus un peu loin, alors nous avons pris un bus pour rentrer. Il faisait tellement chaud, nous aurions dû garder la pause gelato pour le retour... J'ai décidé que cette fin de journée, quand j'avais les pieds bien fatigués et gonflés au maximum, serait le moment idéal pour aller voir de plus près ces chaussures que je regardais à tous les jours au coin de notre rue. Ce n'est pas le fin cuir italien qui me faisait de l'oeil, mais plutôt des espadrilles Superga, «les chaussures du peuple italien»! Puis nous avons mangé tout près, dans une taverna avec un gentil proprio qui nous a raconté des histoires en français.
Pour notre dernière journée, nous avons décidé de retourner à nos endroits préférés. Nous avons marché jusqu'à la Piazza del Popolo pour voir une exposition sur les machines de Léonard de Vinci, puis visité l'église Santa Maria del Popolo juste à côté. Une oasis de calme et de fraîcheur... J'ai beaucoup aimé la lumière naturelle qui y entrait et mettait certains détails en évidence. De là, nous avons pris un bus jusque dans le Trastevere, pour retourner faire des photos sous un ciel plus clément. Il faisait pas mal gris lors de notre premier passage, et j'avais l'impression que ce serait vraiment joli au soleil. Je ne m'étais pas trompée, mais il aurait aussi fallu que je m'assure que mon appareil-photo fasse la mise au point correctement...
Nous avons attrapé les derniers rayons dans le très beau jardin botanique, au pied du Gianicolo, derrière lequel le soleil se couchait prématurément. J'ai appris que les bananiers faisaient une grosse fleur pendant au bout d'une drôle de longue tige... Il fallait bien aller à Rome pour découvrir ça! Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés sur un pont pour admirer la danse de centaines d'oiseaux au-dessus de l'isola Tiberina, c'était presque hypnotisant... Puis nous sommes allés manger un dernier gelato au Campo de Fiori, et une dernière pizza sur la via della Pace, à deux pas de chez nous.
Nous avons fini le voyage repus, fourbus, pas nécessairement très détendus mais heureux d'avoir partagé ces moments ensemble. Nous retournions tous les trois à Londres pour quelques jours avant le grand départ, inutile de dire que nous n'avions pas prévu grand chose... Même le retour au travail, pour moi, semblait reposant! Mes parents avaient réservé un petit studio au Town Hall Hotel, à quelques minutes de mon travail, et je ne peux que le recommander vivement! Nous avons profité des deux restaurants sur place; un souper tranquille à la Corner Room, où je retournerais n'importe quand, et une soirée théatrale avec menu dégustation de six services à Viajante, tout une expérience! Après avoir tant mangé à Rome, nous ne pouvions pas nous arrêter en si bon chemin... Je les ai aussi invités chez moi, et moi chez eux, c'était drôle d'avoir un semblant de normalité alors que nous vivons normalement à des milliers de kilomètres... Et c'était aussi l'occasion pour eux de rencontrer Matt, en prévision de notre séjour en décembre; mais ça, j'en reparlerai!
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
On the fifth day, we had planned to climb up the Gianicolo. We must have spent more time looking for the right stop and waiting for the bus than we did admiring the views from the top, but it was still worth it! Walking back down the other side, we arrived in Trastevere, a slightly more off-beat neighbourhood, in that real Romans live there and not just coaches upon coaches of tourists... But before we got there we visited Villa Farnesina, where some of Raphael's original frescoes can still be found. That's what's most impressive about Rome, to me anyway: everywhere you go, you're surrounded by these treasures, to a point where it's easy to feel saturated! Obviously there are countless historical monuments, but I found that being able to admire the work of mythical artists in context, in villas and churches, rather than in museums, gave them a whole new dimension. You really understand how they worked, where and who for.
In Trastevere, we saw a few churches (and paid a quick visit to the Museo di Roma, not worth talking about...), starting with Santa Maria, then Santa Cecilia, and probably a few others I forget. We were meeting the family again in the evening, so rather than go back to our flat where we were likely to fall asleep, we ate gelato, and had a drink to pass the time. I was so proud to be able to order an Aperol Spritz... like a real tourist, in English!
After two meals, one at my mum's aunt's and one at her cousin's, we began to understand that one of the main links between Italy and Québec is through the stomach. When you combine Québec's ingrained economy of resources ("finish your plate, don't waste") with Italy's deep love affair with abundant food ("you want more, here, eat up, it's good"), you get meals of fairly epic proportions! The Italian mamma crossed with the Québécoise housewife... And it's true that everything was delicious, I felt privileged to be invited to share a "real" Italian meal; obviously it's nothing to do with what we've come to expect from restaurants here. I have seen the biggest ball of fresh mozzarella di buffala I'll ever lay my eyes on (almost as big as my head, I'm not kidding!) and witnessed a near family feud because it had been served sprinkled with herbs that would spoil its purity of taste...
The following day, we needed a lie-in. So day 6 was off to a late start, but we had been making good progress through our respective to-do lists. We went back to the Villa Borghese park, but since we would have had to book tickets to the museum in advance, we had to make do with visiting the shop only! We had a panino on the top floor of La Rinascente department store, then walked to one of the gelaterie that we had been recommended. That was probably my best combo of our trip: caramel and chestnut. Not that far ahead of apple and pear, though, and fig and pink grapefruit was pretty good as well... I think it's fair to say I'm a fan! We'd walked quite far at that point, so decided to get a bus back. It was so hot we should have saved the gelato break for after! I decided that the end of that day, when my feet were tired and as swollen as they were going to get, would be the perfect moment to have a closer look at those shoes I'd noticed in the shop on the corner of our street. It's not the fine Italian leather that won me over, it's Superga trainers, the "people's shoes of Italy"! Then we had dinner around the corner, in a taverna with a friendly owner who was chatting to us in French.
For the last day, we decided to go back to our favourite places. We walked up to Piazza del Popolo to see an exhibition of Leonardo da Vinci's machines (for Dad), then visited the church Santa Maria del Popolo next door. A cool and calm oasis... I loved how the natural light flooding in highlighted details here and there. From there, we got a bus all the way to Trastevere, to take a few more pictures now that the weather was nicer (for me). It was cloudy and rainy the first time around, but I could tell it would be pretty in the sunshine. I was right, but I should also have made sure that my camera was focusing properly...
We caught the last few rays of sunshine in the beautiful botanical gardens (for Mum), at the foot of the Gianicolo, behind which the sun was prematurely setting. I learned that banana trees produce a giant flower at the end of a weird dangly stem... I had to be in Rome, of all places, to make that discovery! On the way back, we stopped on one of the bridges across the Tiber to watch hundreds of birds dancing in the sky above Isola Tiberina, it was almost hypnotic... Then we had one last gelato in Campo de Fiori, and one last pizza on via della Pace, just down the road from our flat.
By the end of our stay we were sated, exhausted, not exactly relaxed, but at least happy to have spent that time together. We were all going back to London for a few days before my parents headed back home, needless to say we hadn't made very many plans... Even going back to work felt restful to me! My parents had booked a studio at the Town Hall Hotel, only a few minutes down the road from work, and I highly recommend it! We enjoyed both their restaurants; a quiet dinner in the Corner Room, where I would honestly go back anytime, and a full-on theatrical evening with six-course tasting menu in Viajante, quite the experience! Having eaten so much in Rome, we couldn't just quit altogether... I also invited them over to mine, and went over to theirs; it was fun to pretend we lived nearby since we're used to being thousands of miles apart... And it was also time for them to meet Matt, in preparation for our stay over Christmas; but more on that later!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire