dimanche 6 janvier 2013

I'm dreaming of a British Christmas

Christmas 2012
Ma petite déco festive
My little Christmas setup

Je commence avec un avertissement: ma récolte photographique est plus que maigre, je n'ai pas été très prolifique et j'ai effacé mes meilleures photos par erreur (note à moi-même: avant 10h le matin de Noël, c'est trop tôt pour appuyer sur tous les petits boutons!).  J'espère que mes mots réussiront quand même à faire image... Voilà, c'est parti pour le premier Noël d'une Québécoise à Londres!

J'en parle souvent, sur mon blog ou en-dehors: je trouve que le Québec a beaucoup plus d'affinités avec la Grande-Bretagne qu'avec la France, culturellement parlant. Évidemment, la langue est une barrière majeure, mais une fois franchie, on réalise vite que les Québécois sont plutôt des Anglais qui parlent français que des cousins Français expatriés... En tout cas, tout ça pour parler de dinde! Mais avant d'arriver à la dinde: la veille de Noël.

Même à l'intérieur du Québec, chaque famille fête un peu Noël à sa façon, alors c'est difficile de généraliser. Pareil de ce côté-ci, j'ai vécu mon Noël anglais dans une famille en particulier (celle de mon amoureux, pour les curieux), mais pour avoir enquêté un peu je crois que dans les grandes lignes ça se ressemble pas mal partout. Pour vous donner une idée de mon point de comparaison: dans ma famille, au Québec, le gros morceau des célébrations se passe le 24 décembre. On se rassemble à la maison en famille (plus ou moins élargie selon les années et les disponibilités), on cuisine (pas de dinde), et on réveillonne (pas de danse ni de jeux de société). On fait les cadeaux le soir même, on se couche tard, et les enfants, petits et grands, ont toute la journée du 25 pour jouer avec leurs nouveaux jouets!

Ici, en Angleterre, le 24 décembre (qu'on appelle invariablement Christmas Eve, pas 24th December) n'a pas autant d'importance. Beaucoup de gens travaillent, et pour les autres c'est la dernière journée pour finaliser ses achats et voyager pour rejoindre sa famille (sans le savoir, j'ai suivi cette tradition les deux années précédentes en prenant l'avion pour Montréal le 24!). On se rassemble en soirée pour prendre un verre au pub: c'est une bonne excuse pour revoir les gens à qui on ne donnerait pas nécessairement rendez-vous (des amis d'enfance ou des cousins éloignés que l'on retrouve en retournant dans sa ville d'origine), ou simplement pour faire la fête entre amis, comme les Anglais savent si bien le faire! Il est donc généralement admis que le matin de Noël comporte un solide déjeuner pour remettre la gueule de bois en place. Quand il y a des enfants dans la famille, il faut être préparé à un réveil brutal... Noël en lendemain de brosse, c'était un concept nouveau pour moi (mais je dois préciser que j'ai été très raisonnable, et j'étais juste fatiguée de m'être couchée tard)! Pas autant que la veille de Noël entre amis, qui m'a semblée tout aussi étrange, mais pas désagréable pour autant. Sauf que sous la pluie battante, ça ne faisait pas exactement Noël blanc...

Christmas 2012

Le matin de Noël, on se réveille au doux son de la pluie sur les carreaux, puis du tonnerre... Un bon gros orage le jour de Noël, rien pour me titiller l'esprit des Fêtes! Mince consolation: il a grêlé un peu, ça a fait comme des petits bancs de neige l'espace d'un instant (j'avais une photo qui a connu sa belle mort quelques minutes plus tard). Quand Mère Nature s'est calmée un peu, on est passés de la maison du père à celle de la soeur (et surtout, du neveu de 4 ans) pour le lancement officiel des festivités. Pendant qu'on finit une énième tasse de thé, le petit a commencé à ouvrir ses cadeaux. C'est un vrai marathon pour lui: le salon est presque entièrement couvert (j'avais une belle photo de l'enfant sur-stimulé, mais elle a disparu aussi). Tout le monde s'y met un peu en parallèle pour accélérer le processus, puis quelques heures (et quelques belles surprises!) plus tard, c'est l'heure de manger. C'est comme l'inverse de notre réveillon: plutôt que de s'empiffrer de 20h à minuit, on fait ça entre 14h et 16h à peu près. Dans ce cas-ci, les traditions se ressemblent: dinde, farce, sauce aux canneberges, pommes de terre rôties, légumes vapeur, sauce brune, et un Yorkshire pudding en plus (j'aurais voulu avoir une photo mais quand j'y ai pensé mon assiette était déjà vide). En fait, le Noël québécois est un peu un croisement de nos origines: on réveillonne à la française, mais on mange sensiblement la même chose que les Anglais (ce n'est pas tout le monde qui mange de la dinde – il n'y en a pas chez nous – mais en même temps je ne connais personne qui mange du foie gras et des marrons glacés à Noël au Québec). Il y avait de la bûche de Noël pour dessert, et mon premier Christmas pudding! Je ne comprends pas trop pourquoi les fruit cakes, Christmas puds et autres mince pies sont aussi polarisants: beaucoup de gens ne peuvent pas les sentir, mais en bout de course le mélange de fruits secs, d'épices, de sucre et d'alcool ne me semble pas si extrême... Ceci dit, je mange du gâteau aux fruits chaque année d'aussi loin que je me souvienne (tradition paternelle), alors j'étais bien préparée à l'expérience. Bon, le Christmas pudding, c'est dense, c'est sucré, et ça arrive quand on a déjà beaucoup trop mangé, mais en ce qui me concerne, avec un petit coup de crème, ça passe comme un charme!

Après le repas, tout le monde est pas mal somnolent, entre la soirée de la veille, le réveil prématuré et la surabondance de nourriture, alors on fait une petite sieste collective en regardant un film de Noël. Il se passe quand même quelques chocolats, quelques chips, entre deux tasses de thé... Puis pour se réactiver un peu, on sort les jeux de société, et le Christmas quiz! Je n'en ai jamais fait l'expérience mais beaucoup de pubs organisent des quiz régulièrement, auxquels tout le monde peut s'inscrire et gagner un prix en répondant correctement à une série de questions d'intérêt plus ou moins général. Pour des raisons culturelles évidentes, je ne suis pas vraiment au niveau côté trivia anglais, mais en version maison (et adaptée pour la Canadienne) c'est quand même le type de jeu que je tolère le mieux... après Pictionary peut-être!

À un moment j'ai un peu perdu la notion du temps, avec les repas décalés et la nuit qui commence à tomber à 15h... On a mangé un sandwich à la dinde en cours de soirée (et oui, on avait encore faim!), peut-être regardé encore un film ou deux, et fini un mot croisé avec l'aide de toute la famille... Généralement, Christmas Day est une journée plutôt relax où on peut prendre le temps de ne rien faire et juste... être ensemble. Pour nous le farniente s'est étalé sur quelques jours, et c'est vraiment ce qu'il me fallait! Ce n'était peut-être pas le Noël auquel je suis habituée, mais au moins c'était les vacances...

Christmas 2012

Quelques notes en vrac:
  • Les cartes de souhaits, ici, c'est du sérieux, surtout à Noël. Les gens s'en envoient à la tonne, et se les remettent aussi en main propre (surtout en famille, mais parfois aussi entre amis). Je trouve le geste touchant, mais inutile quand on voit les gens et qu'on passe du temps avec eux. Pour moi, la carte est une petite pensée pour ceux avec qui on n'aura pas de contact direct (les avez-vous reçues?), et j'aime bien y mettre les efforts nécessaires. Ici, un simple «Merry Christmas Machin, Love, Chose» suffit amplement. Après, on étale bien toutes les cartes sur le manteau de cheminée, et une fois Noël passé, hop, poubelle! Évidemment, pour être poli, il ne faut surtout pas arriver les mains vides, alors on serre les dents et on participe à la valse du papier gaspillé...
  • C'est peut-être juste moi, mais avec les cartes de souhait, le tricot de Noël est un autre incontournable du temps des Fêtes qui n'a pas vraiment décollé par chez nous. Moi qui me cassais la tête pour savoir quoi porter pour mon premier Noël dans la famille de mon amoureux, cherchant le bon équilibre de style festif, spécial, mais assez confortable pour passer la journée dedans, manger beaucoup, et jouer à quatre pattes avec un petit garçon énergique tout en faisant bonne impression... Matt m'a juste regardée comme si je me montais un bateau: mais, tu portes ton Christmas jumper, voyons! Ah, mais oui, fallait y penser: on le porte seulement à Noël (quand on est sain d'esprit) donc ça fait spécial, il peut être aussi discret ou flamboyant qu'on le désire (moi ça me prenait des couleurs fluo, évidemment), et pour le confort, on ne fait pas mieux! En plus, on reste bien au chaud. Voilà une tradition que je vais garder pas trop loin...
  • Pour se tenir chaud, un autre accessoire essentiel: le thé. Pas seulement un élément de cohésion au sein d'une équipe de travail, c'est aussi un point tournant du devoir d'hôtesse. Le principe est simple: beau temps, mauvais temps, jour ou soir, quand un visiteur arrive, il doit être muni d'un breuvage (chaud ou froid, alcoolisé ou soft) dans les 15 secondes après avoir passé la porte. Et pas question pour la visite de refuser, quand on vous offre à boire, vous acceptez (moi je joue la carte de l'étrangère et je me permets de refuser de temps en temps... et quand j'ai atteint mon quota de thé, je demande de l'eau. Oui, je vis sur la corde raide.)
  • Le déjeuner/dîner de lendemain de brosse par excellence: un sandwich au bacon, l'une de mes révélations culinaires personnelles de 2012. OK, on s'entend, dans notre tête de Québécois, ça sonne un peu décadent: le bacon, c'est un accompagnement, ça vient avec du poulet, ou des tomates, un oeuf, quelque chose... Ce serait comme un sandwich à la laitue, mais en beaucoup plus mauvais pour les artères. Sauf que le bacon anglais est différent: un peu l'équivalent de notre bacon de dos canadien, donc des tranches plus épaisses, moins striées de gras, et surtout moins cuites, quelque part entre la tranche de jambon salé (pas nécessairement fumé) et les minces tranches croustillantes que l'on connaît (le streaky bacon, tel qu'on l'appelle ici). Autant j'aime d'amour le streaky bacon, autant je n'ai pas développé d'attirance particulière pour le moite bacon anglais, jusqu'à ce qu'on me le serve en sandwich! Entre deux tranches blanches ou dans un petit roll croûté, avec plein de ketchup, il prend tout son sens... Il a le droit d'être moins croustillant et d'assumer son côté jambon, qui me fait déculpabiliser de manger un sandwich contenant exclusivement du bacon. La laitue, les tomates et l'avocat sont en option (mais fortement conseillés quand on a envie de changer). 
  • La nourriture anglaise a mauvaise réputation, et jusqu'à tout récemment je pensais que ce stéréotype était un reliquat d'une époque révolue. Il est vrai que la cuisine moderne dans les restaurants londoniens n'a rien à envier aux capitales gastronomiques du reste du monde; même dans les pubs, qu'ils soient gastro ou pas, on trouve presque partout un fish and chips ou un sausage roll passablement réussis qui en bouchent un coin, British-style. Bon, ce n'est pas tout le monde qui aime les patates au four garnies de purée et accompagnées de frites, le tout noyé de gravy, mais on ne peut nier que ça a son charme, et c'est même essentiel par une cinquième journée pluvieuse consécutive, préférablement avec une pinte de cidre pas trop loin... Mais dans la folie pré-Noël, quand on a beaucoup de monde à voir et que personne ne veut recevoir, on se retrouve un peu prisonnier des restaurants, pubs et autres auberges qui offrent des menus festifs pré-établis pour les groupes, et c'est là que ça devient triste. Un roast dinner maison, c'est bon, mais certains Anglais ont conservé, encore aujourd'hui, une fâcheuse tendance à tuer les légumes (carottes en compote et choux de bruxelles pré-mâchés, bonjour), à tout accompagner de pommes de terre et/ou de diverses sauces douteuses, et même parfois – scandale! – à sur-cuire la viande et/ou à la servir tiède. J'ai beaucoup aimé rencontrer plein de nouveaux gens et vivre l'esprit de Noël à l'anglaise, j'ai réussi à trop manger malgré tout (surtout du dessert, parce que là la tradition anglaise n'a vraiment pas son égal), mais après une semaine de pré- et post-festivités, j'avais peur d'avoir attrapé le scorbut...
  • En lien avec le point précédent, je pense que le contraste a été encore plus fort pour moi parce que je me suis gavée d'émissions de cuisine «spécial Noël» pendant tout le mois de décembre. J'adore les chefs anglais, leurs restaurants, leurs livres (déformation professionnelle) et leurs émissions. Ils sont nombreux, différents, inspirants: Nigella Lawson et Jamie Oliver bien sûr, les piliers de la nouvelle cuisine anglaise «maison», mais aussi le délirant Heston Blumenthal, le flamboyant Gordon Ramsay, le rassurant Hugh Fearnley Whittingstall, l'exotique Yotam Ottolenghi, la douce Lorraine Pascale, les sucrés Paul Hollywood et Mary Berry, et les moins connus comme Stevie Parle, Sam & Sam Clark, Rachel Khoo, et j'en passe... Je suis incapable de suivre religieusement une série télé mais j'aime bien tomber sur Masterchef, The Great British Bake-off, The Spice Trip, Jamie's 30 Minute Meals, Saturday Kitchen, et leurs émissions de Noël respectives. J'étais tout émoustillée à l'idée d'avoir plein de temps libre pour cuisiner, et de goûter à toutes ces spécialités que je ne connaissais pas. Finalement, la réalité est un peu différente, j'aurais dû m'en douter... J'ai quand même tenté mon premier boeuf Wellington, mais pour le reste je me suis laissée nourrir avec le plaisir inhérent au fait de ne pas avoir à faire à manger soi-même!
Mise à jour
Commentaire de ma grand-mère: «Ma mère (donc mon arrière-grand-mère, francophone, du fin fond de sa campagne québécoise) avait l'habitude de cuisiner un Christmas pudding à chaque année pour le souper de Noël.» C'est pas pour rien que je me sens anglaise!
Commentaire de Matt: «Je pense que tu exagères la quantité de thé qu'on boit.» Rien à ajouter.
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Christmas 2012
Let it snow...?

I have to start with a disclaimer: my photographic mojo has been down, I haven't taken that many pictures and the few good ones I had, I accidentally deleted (note to self: pre-10am on Christmas morning is too early to be pressing all those little buttons). Hopefully my words can make up for the lack of visual support! So here goes the first British Christmas of a French-Canadian girl...

I've said it before, on my blog and outside: in my opinion Quebec is culturally much closer to Britain than it is to France. Of course language is a big barrier, but once you get through it you realise we are much more like Britons who speak French than long-lost relatives to France... Anyway, all that to say: turkey! But before we get to that: Christmas Eve.

Even within Quebec, each family celebrates Christmas in its own individual way, so it's hard to speak for all of them. The situation is the same here: I spent my English Christmas in one specific family (my boyfriend's, for those who were wondering), but having asked around a little bit I think generally traditions are fairly similar throughout. Just so you know where I'm coming from: in my family, in Quebec, the core of celebrations in on the 24th. Well all go back home (to an extended or reduced family, depending on the years and on availability), we cook (no turkey), and we eat and drink until late in the evening (no dancing or board games). We do presents on the same evening, we go to bed really late, and all the kids, big or small, get to play with their new toys on all of Christmas Day!

Here in England, the 24th December (invariably called Christmas Eve), isn't as important. Lots of people are still working, and those who aren't use that last day to finish their shopping or travel back to their family (I unknowingly followed that tradition the past two years, flying back to Montreal on Christmas Eve!). People get together in the evening for a drink at the pub: it's a good excuse to catch up with people you wouldn't necessarily make time for otherwise (childhood friends or cousins you get back in touch with while you're all home), or just party with friends! It's commonly accepted that Christmas morning needs to involve a substantial breakfast to cure hangovers. And when there are young kids in the family, you have to be prepared for an early start... Hungover Christmas was new to me (although I have to specify I was very reasonable and was simply tired from the late night)! Not quite as odd as Christmas Eve with friends though, although that was actually quite fun. Except for the heavy rain; it wasn't exactly a white Christmas...

Christmas 2012

On Christmas morning, we woke up to the sound of rain outside, and then thunder... A nice big thunderstorm, now that's Christmassy! Small consolation: there was a little bit of hail, almost like mini snowbanks for just a moment (I did have a few good shots, but they were annihilated a few minutes later). When Mother Nature allowed, we went from the Dad's house to the sister's (more importantly, the 4-year-old nephew's) for the official launch of celebrations. While we were nursing an umpteenth cup of tea, the only kid started opening his presents. It was quite the marathon: the living room was almost entirely covered in wrapped parcels (I had a shot of the over-excited child, but that's gone too). Everyone then started ripping away at once, to speed things along, otherwise we'd still be there. And then a few hours (and a few surprises!) later, it was time to eat! It's a bit like the opposite to our réveillon: rather than stuff our faces from 8pm to midnight, we did it between 2 and 4pm or so. In this instance traditions are very similar: roast turkey, stuffing, cranberry sauce, roast potatoes, steamed vegetables, gravy, and a Yorkshire pudding on top (I would have loved to show you, but my plate was already empty when I remembered how to operate a camera). In fact, Christmas in Quebec is kind of a cross between our origins: we eat in the evening like the French, but what we eat is very similar to the English menu (not everyone eats turkey – we don't – but I don't know anyone who eats foie gras and chestnuts in Quebec either). There was chocolate log for dessert, and my first ever Christmas pudding! I don't really get why fruitcakes, Christmas puds and mince pies are so controversial: a lot of people loathe them, but at the end of the day it's only fruit, spices, sugar and alcohol, nothing to be afraid of... That being said, I've been eating fruitcake every year for as long as I can remember (my dad's tradition), so I came prepared. My conclusion: Christmas pudding is dense, sweet, and comes when you're already completely full up, but as far as I'm concerned, with just a touch of cream, it goes down like a charm!

After dinner, everyone felt sleepy, either from the previous evening's celebrations, the early start, the overeating, or all of the above; so a session of collective napping in front of a Christmas film was in order. There are still a few sneaky chocolates and crisps being passed around between cups of tea... Then to wake ourselves up, we broke out the board games, and the Christmas quiz! I've never actually done one, but a lot of pubs organise quizzes where anyone can sign up and potentially win prizes for answering various general (or not so general) interest questions correctly. For obvious cultural reasons, I struggle with British trivia, but this homemade Christmas version (adapted for the Canadian girl) is probably the kind of game I enjoy the most... apart from Pictionary maybe!

At some point I kind of lost track of time, what with the constant eating and the early darkness... We had a turkey sandwich in the evening (we really were still hungry!), maybe watched another film or two while enlisting the help of the whole family for my crossword puzzles... As a whole, Christmas Day is about relaxing, not doing much, and just being together. For us the  holiday carried on for a few days, and that's really all I needed. It may not have been the kind of Christmas I'm used to, but at least it felt like time off!

Christmas 2012

A few random facts:
  • Greeting cards, especially Christmas cards, are serious business here. People exchange tons of them, either by post or in person (mainly within families, but also with friends). I think the idea is great, but useless when you're actually seeing people face to face and get to spend time with them. In my mind, a card is a little thought and attention that you send when you can't physically be with someone, and I like to put some thought into them (did you get them?). Here, a simple "Merry Christmas Friend, Love, Friend" is the norm. You spread them out on the mantlepiece for all to see, and then when Christmas is over, they go in the bin! Of course, to be polite, you have to take part; so you clench your teeth and join the wasted paper club...
  • Maybe it's just me, but another Christmas staple, alongside greeting cards, that hasn't really caught back home, is the Christmas jumper. I was racking my brain trying to think of the perfect outfit for my first Christmas in my boyfriend's family, the right blend of festive, special style but still cosy and comfortable enough to spend the day in, eating too much and running around on the floor with an energetic little boy, while still making a good impression... Matt just looked at me and went: well why don't you just wear your Christmas jumper? Ah, of course! It's special because you can only wear it once a year (if you're sane); it can be as discreet or flashy as you want it to be (mine had to have neon colours, obviously); and as for comfort, it doesn't get any better than that! Plus it keeps you nice and warm. Here's a tradition I'll be keeping up...
  • Another warming essential: tea. It isn't just a team-building tool at work; it's also the cornerstone of good hosting skills. It's simple: rain or shine, day or night, when guests arrive, they have to be holding a drink (hot or cold, alcoholic or soft) within 15 seconds of walking in. And if you're the guest, don't even think of declining; when you're offered a drink, you say yes (I play my foreigner trump card and turn drinks down every once in a while... or when I've had enough tea, I ask for water. Yes, I'm living on the edge!)
  • The best hangover cure: a bacon sandwich, one of my favourite culinary discoveries of 2012. Let's be honest, in a French-Canadian's mind, it sounds slightly decadent: bacon is a garnish, it comes with chicken, or tomatoes, an egg, something... It's like a lettuce sandwich, only really bad for your arteries. Except that English bacon is different: it's almost like our Canadian back bacon, so thicker slices, less fat, and most importantly, less fried, somewhere between a salty (not necessarily smoked) slice of ham and the thin crispy rashers we're familiar with (streaky bacon, as it is known here). As much as I love streaky bacon, I've never really warmed to the limp English bacon, until it came in a sandwich! Be it between two soft white slices or in a crusty roll, with loads of ketchup, it suddenly comes to life... It's allowed to be softer and play up its ham side, and I'm not feeling so guilty about eating a sandwich filled with bacon only! Lettuce, tomatoes and avocado are optional (but highly recommended if you're up for a change).
  • British food does have a bad reputation, and up until very recently I thought that stereotype was nothing more than an old echo from a bygone era. It's true that what's happening in London's restaurants can live up to the expectations of any gastronomy capital in the rest of the world; even pubs, whether gastro or not, will have something to offer: fish and chips or a sausage roll that will get you by, British style. I know that mash on a jacket potato served with chips and smothered in gravy may not be everyone's cup of tea, but they undeniably have their place, especially on the fifth rainy day in a row, preferably with a pint of cider to hand... But in the pre-Christmas craziness, when there's lots of people to see and not much time to cook, you find yourself trapped in the restaurants, pubs and various inns that offer affordable set menus for groups; and that's when the sadness begins. A homecooked roast dinner is hard to beat, but it seems that some chefs still have a habit of cooking vegetables within an inch of their lives (mushy carrots and disintegrated sprouts, I'm looking at you), of serving absolutely everything with potatoes and/or one or many suspicious sauces, and even sometimes – the outrage! – overcooking meat and/or letting it go cold. I've loved to meet new people and experiencing the British Christmas spirit, I even managed to eat too much (especially dessert, because that's one area of English tradition that doesn't need any help at all), but after a week of pre and post-celebration, I thought maybe I had scurvy...
  • Speaking of cooking, I think the contrast was even greater for me because I'd been living and breathing Christmas-themed cooking shows during the whole month of December. I love English chefs, I love their restaurants, their books (blame it on my job) and their TV shows. They are plentiful, and inspiring: Nigella Lawson and Jamie Oliver of course, the pillars of new homecooking, but also the delirious Heston Blumenthal, the flaming Gordon Ramsay, the comforting Hugh Fearnley Whittingstall, the exotic Yotam Ottolenghi, the soft-spoken Lorraine Pascale, the sweet Paul Hollywood and Mary Berry, and the lesser known Stevie Parle, Sam & Sam Clark, Rachel Khoo, and many others... I can never seem to follow a TV series from beginning to end but I love it when I catch bits of Masterchef, The Great British Bake-off, The Spice Trip, Jamie's 30 Minute Meals, Saturday Kitchen, and their respective Christmas specials. I was excited at the thought of having so much time to cook, and of tasting all of these delicious-looking things I'd never tried before. In the end reality wasn't quite as I imagined it, I should have known... We did try our hand at our very first beef Wellington (I'd never even had it before), but as for the rest, I was happy to let myself be fed, and enjoy the fact that I didn't actually have to cook!

Update
Comment from my grandmother: «My mother (so my great-grandmother, French-speaking and living somewhere deep in the Quebec countryside) always cooked a Christmas pudding for Christmas dinner.» No wonder I feel so English!
Comment from Matt: «I think you exaggerate how much tea we drink.» No comment.

6 commentaires:

  1. Salut Camille
    Très beau de te lire sur ton premier Noel anglais.
    Je suis de ton avis plus que jamais, depuis mon voyage en Angleterre et d'avoir une belle-famille britannique, nous sommes définitivement plus près de nos anglais préférés que des français.

    Plusieurs trucs m'ont fait sourire, souvenirs de voyage ou tradition familiale : La dinde avec beaucoup de gravy, la farce, le pudding très dense. Pommes de terre au four débordante de garniture, et le très gras bacon de dos. Notre «streaky» bacon nous a manqué en voyage ;)

    C'est toujours très inspirant de voir tes photos et tes textes.

    Je te souhaite une autre très belle année londonienne et surtout bien accompagnée avec ton amoureux. Découvertes, voyages, amour et bonheur, avec cela il me semble qu'on couvre ce qui importe vraiment.

    Merci pour la belle carte
    Annie xxx

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    1. Merci Annie! C'est vrai qu'on est un peu dans la même équipe, toi et moi, maintenant ;)

      Vous venez quand vous voulez!!

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  2. Waouh, on s'y croirait !
    Quel courage d'avoir rédigé (et traduit) ce bel article.
    Bises!

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    1. Je suis un peu verbomotrice à l'écrit de toute façon, le défi principal est de ne pas perdre le fil dans mes millions d'idées... Mais il faut d'urgence que je recommence à lire en français, je suis en train de le perdre! Un peu de conversation ne me ferait pas de mal non plus, si jamais vous traversez la Manche bientôt ;)

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  3. Bonjour Camille,
    Tu as tout à fait raison. Quand nous sommes allés en Angleterre, nous avons trouvé que les Québécois ressemblent beaucoup plus aux Anglais qu'aux Français, impression qui s'est confirmée quand nous sommes allés en France.
    Oui, nous avons bien reçu ta carte, je t'ai envoyé un courriel à ce sujet.
    Je te souhaite une belle année 2013 dans ton Angleterre et tâche de ne pas perdre ton français !!!
    Grosses bises,
    Ginette XXX

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