dimanche 5 juin 2016

Portugal 1 ::: Algarve

Igreja do Carmo, Faro

Maintenant que je suis à Londres depuis presque six ans (!!), la plupart de mes proches sont venus au moins une fois me rendre visite. Et même si, presque à chaque fois, ils étaient agréablement surpris par la ville, je peux comprendre qu'ils n'aient pas envie d'y revenir à chaque année, même pour mes beaux yeux! C'est avec mes parents que nous commencé une nouvelle formule: se retrouver ailleurs en Europe, pour qu'ils fassent un voyage différent, et pour me forcer (gentiment) à continuer à cocher des destinations sur ma liste. Généralement je laisse la visite décider où aller, et c'est ce que j'ai fait avec Julia. À partir de Montréal en avril, elle avait envie de soleil, et je dois dire que moi aussi... Nous avons donc regardé autour de la Méditerranée, pour finir par se brancher sur le Portugal. Je n'ai jamais énormément de jours de congé et Julia avait la bougeotte, alors nous nous sommes entendues pour faire deux villes en quatre jours (elle trois villes, deux pays, en une semaine!). Ce n'est pas la façon dont j'organise habituellement mes voyages, et c'est ça qui est parfait: je vais dans des endroits où je n'irais pas nécessairement, et je découvre des façons de voyager autrement! (En fait ça représente assez bien l'essence de ma relation avec Julia...!)

Faro

Julia arrivait de Montréal via Bruxelles et notre point de rendez-vous était Faro, dans l'Algarve, la région tout au sud du Portugal. C'est là que tous les Britanniques vont prendre du soleil, alors j'avais des réticences, mais Julia était convaincue après avoir vu les photos d'une copine qui était sortie des sentiers battus. Je suis arrivée tard le mercredi soir, après le travail, alors que Julia y avait déjà passé 24 heures, et visiblement c'est tout ce qu'il faut pour faire le tour de Faro... Nous avons marché un peu le lendemain matin (trouvé un pastel de nata pour déjeuner, bien sûr), mais je suis vite arrivée à la même conclusion qu'elle: comme on avait choisi l'Algarve pour voir la mer, la petite marina ne nous satisfaisait pas vraiment. Il aurait fallu sortir un peu du centre, mais Julia avait une meilleure suggestion: prendre un train le long de la côte jusqu'à Lagos, où on aurait vraiment les paysages de bord de mer.

Praia Batata, Lagos

Et comme à Faro, la ville-même nous a laissées plutôt indifférentes (pas qu'on ait beaucoup exploré); sauf qu'à 10 minutes de marche de la gare, on commence une enfilade de plages entourées de falaises ocres, offrant des vues impressionnantes sur la mer turquoise et la côte accidentée. Il ne faisait pas particulièrement soleil (ni très chaud, avec le vent), mais nous avons quand même pique-niqué à la Praia Batata (Plage Patate!), puis marché le long de la côte sans voir grand monde. Même que le ciel gris donnait plus d'éclat aux couleurs de l'eau, des rochers, et des plantes...

Praia Batata, Lagos

Praia do Pinhão, Lagos

Chaque plage est isolée des autres par les falaises de roc qui s'avancent dans l'eau (sauf peut-être à marée basse, mais nous ne sommes pas restées assez longtemps), donc il faut prendre des escaliers pour descendre sur chaque plage puis remonter pour se rendre à la suivante. Ça nous a bien fait travailler! Parfois on avait l'impression d'être seules au monde... Sauf pour les bateaux de touristes qui passent incessamment, il paraît qu'il y a des épaves à voir ou quelque chose comme ça... Mais pour nous, la nature suffisait. Julia était absolument sans peur, à s'approcher jusqu'au bord des falaises pour faire ses photos – inutile de dire que rien n'est balisé ou protégé, à chacun de décider de sa tolérance au risque! En ce qui me concerne, mon vertige m'a empêchée de descendre un escalier étroit sans rambarde, et fait faire des soubresauts à mon coeur sur quelques sentiers exposés... L'escalade donc, très peu pour moi!

Lagos

Praia Dona Ana, Lagos

Après avoir bien pris l'air/le vent (et le soleil, malgré tout), nous sommes rentrées vers la gare les poches pleines de coquillages et, jus d'orange frais en main comme il se doit, sommes remontées dans le train pour souper à Faro. J'ai donc vu la vieille ville emmurée à la lumière des lampadaires, et fait l'expérience d'un de ses restaurants touristiques qui ne nous a pas particulièrement impressionnées... Mais voilà, il fallait le faire! En même temps que nos billets de train pour Lagos, nous avions aussi pris un billet pour Lisbonne à 8h30 le lendemain matin, alors nous sommes rentrées tôt à notre petit hôtel, pleines d'excitation pour la suite du voyage (en ce qui me concerne en tout cas!)...

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Faro

Now that I've been in London nearly six years (!!), most of my friends and relatives have visited at least once. And even though, almost every time, they were pleasantly surprised by the city, I can understand them not wanting to come back every year just for my pretty face. My parents were the instigators of a new formula: meeting up elsewhere in Europe so that they get to see new places, and at the same time forcing me (gently) to get out of my comfort zone and keep ticking things off my list of destinations. Generally, I'll let visitors decide where they want to go, and that's what I did with Julia too. Being in Montreal in April, she really craved sunshine, and I have to say I did too... So we concentrated our search around the Mediterranean, and landed on Portugal. I never have a lot of holidays to use, and Julia wanted to do and see everything, so we agreed to visit two places in four days (three cities in two countries for her, in a week!). I have to say that's not how I normally choose to travel, and that's the best thing about the whole thing: I get to go to places I wouldn't necessarily pick for myself, and discover ways of travelling differently! (As a matter of fact that pretty much describes my whole relationship with Julia...!)

Faro

Julia was arriving from Montreal via Brussels and our meeting point was Faro, in the Algarve, the southernmost part of Portugal. That's where all the Brits go for a spot of sunshine, so I had my reservations – but Julia was sold, having seen pictures from a friend of hers who'd managed to uncover another side to it. I got there late on a Wednesday night, after Julia had been around for over 24 hours already, and it turned out that was enough to see what there was to see in Faro... The next morning we walked around for a bit (found a pastel de nata for breakfast, obviously), but I quickly reached the same conclusion: since we picked the Algarve because we wanted to see the sea, the small marina wasn't doing it for us. We would have had to make our way out of the city centre, but Julia had a better idea: getting on a train that would take us further along the coast to Lagos, where the landscape would hopefully be what we were looking for.

Praia do Pinhão, Lagos

Lagos itself, like Faro, was fairly underwhelming (not that we made much of an effort to explore); but 10 minutes from the train station was the start of a string of beaches, surrounded by high cliffs offering impressive views of the turquoise sea and rugged coastline. It wasn't particularly sunny (or warm, with that wind), but we still had our picnic on Praia Batata (Potato Beach!), then walked along the coast, with barely anyone around. Even the grey sky somehow made the colours of the water, rocks and plants more vivid...

Praia Batata, Lagos

Praia do Pinhão, Lagos

Each beach is isolated from the next by high rock cliffs that creep into the water (except maybe at low tide, but we weren't there long enough), so you have to keep going up and down stairs to get from one to the other. It was quite a workout! Sometimes it felt like there was no one else around for miles... Aside from the constant stream of tourist boats motoring along, looking for shipwrecks or something like that... To us, nature was enough. Julia was absolutely fearless, walking right to the edge of a cliff to take pictures – needless to say nothing is cordoned off in any way, you're free to decide how much of a risk you're willing to take! As far as I'm concerned, vertigo prevented me from going down one set of particularly narrow and unprotected steps, and made my heart jump in my throat a few times on exposed parts of the track... What do you know, rock climbing isn't my thing!

Praia do Pinhão, Lagos

Praia Dona Ana, Lagos

When we were fully stocked on fresh air/wind (and sunshine, even – not to mention countless seashells), we made our way back to the train station and, an irresistibly fresh orange juice in hand, got on the train back to Faro in time for dinner. So I only saw the old walled city by night, and experienced one of its fairly bland tourist restaurants... But it had to be done! At the same time as the train tickets to Lagos we'd also booked our journey to Lisbon the next morning at 8:30, so we retired fairly early to our little hotel, full of excitement for the rest of the trip (in my case anyway!)...
SaveSave

2 commentaires:

  1. C'est toujours un régal de lire tes récits d'aventures!
    Et cette côte là, waaaaah que c'est beau!!

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    1. Je dois me forcer un peu pour les écrire, mais ça vaut le coup pour moi aussi, je me relis parfois des années plus tard... Et ça facilite les listes de recommandations quand des amis vont au même endroit après!!

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