dimanche 26 juin 2016

Portugal 2 ::: Lisboa

Rua do Loreto, Lisboa

Réveil de bon matin le vendredi pour prendre notre train vers Lisbonne; une chance qu'il était plus confortable que celui pour Lagos, parce qu'il n'allait pas beaucoup plus vite! Trois heures et demie plus tard, nous voici arrivées à la station indiquée par notre hôtesse Airbnb. Elle nous avait gentiment indiqué un chemin qui nous évitait d'avoir à retraverser toute la ville (par contre nous n'aurons pas vu la gare Oriente, qui apparemement vaut le coup d'oeil). Comme nous portions toutes les deux nos sacs «à bras», nous avons apprécié le raccourci! Nous avons éventuellement réussi à comprendre quelle carte de métro/tram/bus acheter, et notre hôtesse nous attendait à l'appartement. Il s'est avéré être plus exigu que ce les photos m'avaient laissé entendre, mais comparé à notre petite chambre d'hôtel à Faro, ça faisait du bien de s'installer un peu (même si nous dormions dans des lits superposés et que la douche était la plus mal foutue que j'aie vu de ma vie!).

Rua do Jasmim, Lisboa

Une fois installées, nous sommes sorties en quête d'un lunch. Notre quartier était vraiment génial: joli, animé, avec un parc à deux pas, et vue sur la mer d'en haut de la côte. Parce que côtes, il y a; ça ne s'appelle pas Bairro Alto pour rien! Après plusieurs détours et arrêts photographiques (tout est beau, on n'en revenait pas!), de même que l'achat obligé de tuiles, il s'est avéré que le café/épicerie fine bio que j'avais repéré n'existait plus. Moment de découragement, amplifié par l'estomac creux... Heureusement de courte durée, puisque le Mercado da Ribeira était à deux coins de rue, et nous nous sommes goinfrées!

Rua Dom Pedro V, Lisboa

Les idées plus claires, nous avons commencé une recherche systématique des boutiques et autres potentiels points d'intérêt que j'avais identifiés. Nous avons d'abord déniché un magasin de poisson en conserve (c'est un truc très gourmet, à Lisbonne, mais moi j'achetais surtout pour l'emballage – je ne savais même pas si j'aimais les sardines!). Puis nous sommes montées vers A Vida Portuguesa, un magasin qui vend un peu de tout, tant que c'est traditionnellement portugais. J'ai adoré, et évidemment je me suis laissée tenter. Plusieurs fois.

Rua da Rosa, Lisboa

L'objectif suivant sur ma liste était de trouver un certain magasin de boutons, pour un tricot que je faisais pour le premier anniversaire de mon neveu favori (et unique). L'adresse que j'avais notée se trouvait entourée de plein d'autres merceries traditionnelles, alors je m'en suis donné à coeur joie et accumulé les options. Je peux vous certifier que rien ne déride un vieux Portugais grognon comme demander à regarder les boutons pour enfants!

Calçada São Francisco, Lisboa

Il restait encore un magasin d'artisanat et une quincaillerie sur ma liste (pourquoi pas), mais grâce à la carte qui n'indique pas les côtes, la fatigue commençait à se faire sentir. Quand le premier des deux s'est avéré introuvable, on a décidé qu'on en avait assez. Julia avait déjà été bien patiente de me suivre jusque là... On a ramassé des vivres pour notre petit déjeuner, et pris le métro le plus proche pour rentrer chez nous. Encore une fois, on s'est fait jouer un tour par notre carte en se retrouvant au pied d'un interminable escalier! Nos achats déposés à l'appartement, nous sommes ressorties essayer une brasserie locale, puis commencé la quête de notre souper. Un vendredi soir dans un quartier branché, ce n'était pas évident, mais éventuellement nous avons trouvé un endroit qui a bien voulu nous servir, même s'il nous semblait plus chic que ce que nous avions l'impression d'être... Nous nous sommes retrouvées à manger beaucoup trop de pain (une combinaison de la traduction douteuse du menu avec la coutume portugaise de servir des entrées dès qu'on s'assoit, et qu'on décide soit de manger, soit de retourner là d'où elles viennent). Inutile de dire que nous avons sauté le dessert!

Praça do Príncipe Real, Lisboa

Le samedi était notre seule journée complète à Lisbonne et comme nous avions l'impression d'avoir bien arpenté le centre la veille, nous avons décidé de pousser un peu plus loin pour aller visiter le Museu Nacional do Azulejos. Passion céramique oblige... Après avoir fait la grasse matinée, négocié nos douches dans le cubicule minuscle, identifié et contenu la fuite dans la cuisine, fait à déjeuner, acheté un café au coin de la rue, et dévalisé le petit marché fermier au parc à côté de chez nous, nous étions enfin en route (et il était passé midi). Il fallait simplement prendre un bus, et maintenant que nous connaissions les escaliers, pas de problème!

Museu Nacional do Azulejo, Lisboa

Museu Nacional do Azulejo, Lisboa

Malgré les environs un peu sans intérêt, le musée lui-même était très bien – situé dans une ancienne église qui montre, entre autres, l'utilisation des azulejos in situ. Les Portugais ne font pas dans la subtilité! Le tout était très inspirant, qui pour ses cours de poterie, qui pour sa salle de bains à redécorer... Nous avons mangé une bouchée dans le café du musée avant de repartir (aussi vivement recommandé – la jolie cour compense totalement pour les plats ordinaires).

Tram 24, Lisboa

Après le musée nous avons marché jusqu'au marché (ha) Feira da Ladra, un dédale d'étals en tous genres, de la table à auvent à la simple couverture par terre, où on peut vraiment trouver n'importe quoi. Un peu dépassées par l'étendue tentaculaire de l'événement, et conscientes des limites de nos valises, on s'est amusées à faire un grand tour puis on a continué notre marche qui nous menait dans le quartier d'Alfama, reconnu pour le charme typique de ses petites rues et recoins. Il faisait un temps radieux ce jour-là, et dans un contexte si charmant, nos appareils-photo s'en sont donné à coeur joie! Nous avons même réussi à sauter dans l'un des fameux trams de la ligne 28, où tous les passagers affichaient un sourire béat (sauf les vieilles madames portugaises qui trouvaient ça moins drôle qu'on reste bloqués 10 minutes dans une côte).

Alfama, Lisboa

Alfama, Lisboa

Alfama, Lisboa

Nous avons pas mal tourné dans Alfama, j'ai rangé la carte et suivi notre flair... Qui nous a évidemment menées vers une pause pasteis de nata, et éventuellement à l'endroit familier où nous avions rebroussé chemin la veille; en plein sur le fameux magasin d'artisanat en plus! Rendues là, nous étions bien fourbues, mais comme il arrive souvent en voyage, il était seulement 17h30 et nous devions trouver de quoi tenir jusqu'à l'heure du souper (et du coucher)... Nous avons retenté le tram 28 avec l'idée de voir du paysage sans marcher, mais à l'heure de pointe et en plein centre, on n'a pas pu monter. Changement de programme – nous sommes plutôt allées emmagasiner les derniers rayons de soleil au bord de l'eau, à regarder les enfants et les chiens courir dans les vagues glaciales.

Lisboa

Bairro Alto, Lisboa

Éventuellement, l'heure de penser à manger est arrivée, et nous avons commencé à remonter tranquillement vers notre appartement pour tenter de trouver quelque chose en cours de route, comme on habitait apparemment dans l'un des meilleurs endroits où manger et boire. Nous avons été bien impressionnées par le funiculaire (surtout après avoir grimpé les escaliers dans une rue parallèle sans savoir qu'il existait), mais pour trouver à manger, c'était plus difficile... Même vers 19-20h, c'est encore tôt pour manger au resto un samedi soir, et c'est toujours intimidant de choisir un restaurant où il n'y a personne, quand la serveuse et le chef sont assis devant à jaser en fumant une cigarette... Après avoir monté et descendu quelques rues, nous avons pris la décision de plonger – la faim nous rendait plus courageuses! Et heureusement, nous sommes bien tombées, malgré un menu un peu compliqué (parfois on se dit qu'on comprendrait mieux s'ils nous donnaient le menu original que la traduction anglaise...), notre gentil serveur nous a fait des recommandations qui ne nous ont pas déçues. Et avec un bon verre de vin «vert» (vinho verde), tout va bien!

Jardim Botânico da Universidade de Lisboa

Jardim Botânico da Universidade de Lisboa

Pour le dernier jour, nous n'étions pas sûres d'avoir le temps de faire grand chose, comme mon avion décollait à 15h (Julia restait 24 heures de plus). Nous avons eu un matin plutôt chaotique, avec la douche qui a manqué d'eau chaude et l'électricité qui a sauté avant nos toasts, en plus de Julia qui essayait de faire sa valise sans avoir bu son café parce que tout était fermé le dimanche... Miraculeusement, à 10h57 (check out à 11h), nous mettions la clé dans la porte. Comme nous habitions dans un quartier génial, nous étions à deux pas du jardin botanique, facile d'accès avec nos gros sacs lourds et gratuit le dimanche! Le plan était de s'y installer pour dessiner (on était toutes les deux parties pleines de bonnes intentions artistiques, sauf que mes crayons neufs le sont encore), mais une fois que nous avons eu fait un petit tour (et semé un groupe de Français après l'autre), il était déjà temps de partir...

Jardim Botânico da Universidade de Lisboa

Après avoir été fidèle à mon stéréotype (la moitié organisée de notre duo) durant quatre jours, j'ai eu un «moment Julia» juste après qu'on se soit séparées: ma carte de transport expirait et je ne trouvais pas l'arrêt de bus pour aller à l'aéroport; j'ai couru partout, stressé (sué), essayé d'acheter une nouvelle carte, manqué l'autobus, pour finalement réaliser que je pouvais payer en espèces dans l'autobus, et qu'ils allaient presque tous à l'aéroport à partir de là... En plus je me suis même retrouvée dans la navette officielle! L'aéroport était un vrai labyrinthe, surtout que j'étais encore un peu énervée, mais le vol s'est passé sans encombres et je suis rentrée dans ma ville froide et pluvieuse, dans mon appartement vide, mais la tête encore pleine de soleil et d'amitié...

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Miradouro das Portas do Sol, Lisboa

Up early on the Friday to catch the train to Lisbon; luckily it was more comfortable than the one to Lagos, because it wasn't much faster! Three and a half hours later, were got off at the station our Airbnb host had recommended. She very nicely gave us directions to reach the flat without having to trek across the whole city (although it did mean we didn't go all the way to Oriente station, which is apparently worth a look). Since we were both carrying our bags on our backs, we were grateful for the shortcut! Eventually we figured out what transport card to buy and where, and we reached the flat where our host was awaiting our arrival. It turned out to be a bit smaller than I expected, but after our hotel room in Faro it felt really good to have our own space and settle in a bit (even though we slept in single bunk beds and the shower was the most awkward thing I've ever seen!).

Rua da Rosa, Lisboa

Once we'd unpacked, we went out looking for some lunch. Our neighbourhood was really great: pretty, lively, with a park around the corner and sea views from the top of the hills, of which there were plenty. It's not called Bairro Alto for no reason! After many detours and photographic breaks (we couldn't get over how pretty everything was!), as well as the purchase of some of the ubiquitous tiles, it turned out the organic deli/café we were aiming for had disappeared. We felt disheartened and starving, but not for long: the Mercado da Ribeira was just around the corner, and we pretty much ate everything in there!

Rua Capelo, Lisboa

Now that we were seeing clearly again, we started our systematic search of the shops and other highlights I'd previously compiled. First we found a tinned fish shop (it's a big deal for foodies in Lisbon, but I was just shopping for packaging – I didn't even know if I liked sardines!). Then we made our way up to A Vida Portuguesa, which essentially sells a bit of everything, as long as it's Portuguese and traditional. I loved it, and failed to resist. Repeatedly.

Rua Capelo, Lisboa

Next on my list was a shop where I was hoping to find interesting buttons for something I was knitting for my favourite (and only) nephew. The address turned out to be on a street full of traditional haberdashery shops, so I had a field day gathering many options. I can tell you from experience that nothing cheers up a grouchy old Portuguese man like asking to look at children's buttons!

Calçada da Patriarcal, Lisboa

I still had a traditional craft shop and a hardware shop (why not) to tick off my list, but thanks to the map which failed to indicate hills, we were getting pretty worn out. When the first of the two turned out to be impossible to find, we decided to call it a day. Julia had already been more than patient following me everywhere all afternoon... We picked up breakfast supplies and jumped on the metro back to our flat. Once again, our map tricked us and we found an endless set of stairs between the station and the flat! We did eventually make it and dropped off our loot, only to go straight back out to try a local brewery, then started our search of dinner. Not an easy task on a Friday night in a trendy area, but eventually we did find a restaurant that would let us have a table, even if it looked a lot fancier than we felt... We ended up inadvertently eating way too much bread, due to a combination of the bad menu translation and the Portuguese habit of serving nibbles as soon as diners sit down, which they then have to either eat or send back. Needless to say we skipped dessert!

Rua da Mãe de Água, Lisboa

The Saturday was our one full day in Lisbon and since we felt like we'd made a good dent in the centre the day before, we decided to go a little bit further afield to the Museu Nacional do Azulejos. The attraction for ceramics was too strong... By the time we'd slept in, managed a shower each in the tiny cubicle, located and contained the leak in the kitchen, had breakfast, bought coffee from around the corner, and taken advantage of the local farmers' market, it was past midday. We simply had to hop on a bus though, and since we were expecting the stairs this time, it was all easy enough!

Museu Nacional do Azulejo, Lisboa

Museu Nacional do Azulejo, Lisboa

Despite fairly bland surroundings, the museum is well worth a visit – set in an old church which shows, among other things, azulejos in context. Portugal does not do decoration by halves! It was all very inspiring, for my pottery classes as much as Julia's bathroom renovation project... We had a bite in the museum café before setting off again (and I do recommend it too – the lovely walled garden makes the uninspired food more than palatable).

Panteão Nacional, Lisboa

After the museum we walked to Feira da Ladra, a popular flea market where you can probably buy anything you can think of, be it from a proper covered stall or a simple blanket on the ground. We were a bit overwhelmed by the tentacular reaches of the market, and also conscious of our limited luggage space, so we enjoyed having a long look around but then moved on empty-handed. Our next destination was to be Alfama, an area famous for its traditional charm. The weather was absolutely glorious that day, and in such an irresistible environment, our cameras almost took on a life of their own! We even managed a short ride on the famous tram line 28, and everyone aboard had a goofy grin on (aside from the old Portuguese ladies who weren't that amused by the 10 minute blockage).

Alfama, Lisboa

Alfama, Lisboa

Alfama, Lisboa

We walked around Alfama a lot, I put the map away and we just followed our instinct... Which invariably led us to a pasteis de nata break, and eventually to the very spot where we'd given up the previous afternoon; and right by that elusive crafts shop too! At that point we were pretty tired, but as it happens a lot when travelling, it was only 5:30pm and we had to somehow fill the time between then and dinnertime (bedtime)... We thought we could hop on the tram again to do a bit of sightseeing without having to walk, but we were right in the city centre at rush hour so couldn't get on. Change of plans – we went to the beach to catch the last rays of sun and watch the kids and dogs running around in the freezing cold waves!

Lisboa

Bairro Alto, Lisboa

Finally it was time to start thinking about dinner, so we started walking back up towards our flat, thinking we would probably see somewhere to eat along the way, given that we were supposedly in a really popular area for eating and drinking and general nighttime entertainment. We were very impressed with the funicular (especially since we'd just climbed the stairs all the way up the next street, not knowing it was there!), but finding food turned out to be more difficult... Even around 7-8pm, it's still pretty early to be eating out on a Saturday, and it was too intimidating going somewhere that was completely empty, with the chef and waitress chatting and smoking on the pavement out front... Having walked up and down a few times, we decided to just go for it – hunger was making us brave! Luckily we found a good one: despite the complicated menu (sometimes I think it would be easier to be handed the original menu rather than the English translation...), our waiter made some good recommendations, and with a glass of «green» wine (vinho verde), all was well!

Jardim Botânico da Universidade de Lisboa

Jardim Botânico da Universidade de Lisboa

On our last day we weren't sure we'd be able to do much, since my plane was leaving at 3pm (Julia was staying on for another night). We had a fairly chaotic morning, what with the hot water running out and the power cutting before our morning toast, plus Julia trying to pack before her first coffee as it was Sunday and everything was shut... Miraculously, at 10:57 (checkout 11am), we were closing the door behind us. Since we lived in the most amazing neighbourhood, the botanical gardens were just around the corner, within easy reach even with our big heavy bags, and free on Sundays too! The plan was to settle down in a quiet corner an draw (we both arrived with the best of artistic intentions, but my new pencils still are), however once we'd walked around a bit (and avoided one loud group of French people after the next), it was time to get going already...

Jardim Botânico da Universidade de Lisboa

Having been faithful to my stereotype (the organised half of our duo) for four days, I had a complete "Julia moment" just after we split up: my transport card was expiring and I couldn't find the bus stop for the airport; I ran around, stressed (sweating), tried buying a new card, missed the bus, and then realised I could pay my fare on board and most buses went to the airport from there anyway... I even found myself on the official airport shuttle! The airport itself was a maze, especially since I was still a bit flustered, but the flight went well and I made it back to my cold and rainy city, to my empty flat, my head bursting with sunshine and friendship...

3 commentaires:

  1. Tu m'as fait rire avec ton "moment Julia" :))

    RépondreEffacer
  2. Haha, pendant ce temps j'étais en train de faire ma Julia puissance 1000 avec mon projet de monter Sintra à pied ;D
    Merci pour ce récit et ces si beaux souvenirs!

    RépondreEffacer
  3. J'adore la photo de la borne fontaine! Ça ferait une superbe carte postale ou petite affiche ;)

    RépondreEffacer